nous.

Qu’est-ce que c’est encore une note qui va être perdue parmi tant d’autres ? Je ne sais, pas en tout cas elle est ouverte et je lui parle, non pardon, mon cœur qui guide mon esprit pour vous dicter ces quelques phrases. Cette envie, cette motivation me vient de l’amour, quelque chose d’incroyable, cette chose qui nous fait perdre la réalité des choses, qui nous fait lâcher prise sur le reste de la vie, cette chose, appelée l’amour, que l’humain est capable de créer pour un ou une autre être.. Je trouve ça plutôt fascinant que l’on arrive à créer ce sentiment d’amour pour une personne qui a la base nous est totalement inconnue. Vous vous imaginez cette puissance qu’est l’amour ? Vouloir partager, créer, donner votre vie pour la personne que l’on aime. Avoir toutes ses envies mais aussi à tout moment ce même amour peut vous détruire. Ça fait peur vous ne trouvez pas ? Je suis quasiment sûre que si l’on m’avait dit ça à l’âge de huit ans, j’aurais dit que je ne voudrais jamais être amoureux. Et bien figurez-vous que si vous lisez ceci c’est que je n'ai très certainement pas réussi à tenir l'engagement que j'aurais pu avoir à cet âge-là car l'amour le vrai je crois bien que je l'ai touché du bout du doigt.

 

Même en relisant ces mots, cela résonne tellement en moi, ces mots n'ont pas un sens, ces mots ont une réalité, peut-être que c'est ma réalité et que celle-ci n'est pas objective, pourtant c'est celle que je vais tenter de vous raconter. Peut-être même que c'est quelques phrases m'aideront à mettre vraiment ce que j'ai en moi, nous y viendrons mais à de nombreuses reprises je n'ai pas su expliquer ou dire ce que je ressentais en moi car les mots de mon vocabulaire manquaient Et j'ai dû me contenter de mots qui à mon sens étaient beaucoup plus faible que ce que j'aurais voulu qu'ils soient.

Mais vous allez me dire qu’est-ce que l’amour le vrai ? Laissez-moi le temps de vous raconter mon histoire, une histoire qui à mes yeux et l’une des choses pour ne pas dire la plus belle chose qui me soit arrivée en 36 ans…  Évidemment tout au long de notre vie nous vivons des choses plus ou moins intenses que nous gardons en  mémoire,  ils ont tous leur importance mais je crois que de ces 36 années passées  il me semble que c'est ce qui résonne le plus en moi. Et aujourd’hui, si je suis là à vous raconter ce qu’est mon amour, c’est que je suis malheureusement en train de vivre ce qui est la pire redescente que je n’ai jamais connu, littéralement … Laissez-moi commencer tout au début. 

 

Né en 1988 d’un père et d’une mère, tout ce qu’il y a de plus classique, un grand frère et une grande sœur avec quand même 17 ans d’écart. Et vous n’allez pas me croire comme peut-être ma maîtresse de CP mais j’avais six grands-parents. Les grands-parents du côté de ma mère, les grands-parents du côté de mon père, ainsi que les grands-parents de mon frère et de ma sœur. Une famille recomposée mais néanmoins aimante, soudée, qui n’a jamais été divisée. L’amour à mon égard régnait. Aucune distinction n’a été faite. Tout le monde m’a vu comme le petit roi, peut-être un petit peu trop d’ailleurs mais je ne vais pas me plaindre mais j'ai envie de vous dire que c'est déjà bien de le reconnaître n'est-ce pas ? Élevé comme fils unique et probablement comme premier enfant pour mon frère et ma sœur, Je crois même qu'ils ont encore l'odeur de mes pieds de bébé tellement ils les ont reniflé Des grands-parents prêt à tout pour que je ne manque de rien. De quoi créer des souvenirs pour m’accompagner tout au long de ma vie. 

Très rapidement passionné par le sport automobile. En même temps. Je n’ai pas vraiment eu le choix. J’étais encore un nouveau-né que je me trouvais déjà dans mon berceau au bord d’une course de côte de mon père. Et en grandissant un petit peu au bord d’un circuit pour une course de mon frère,même s' il a toujours espérer pouvoir conduire  une des voitures de son beau-père mais en vain. Il m’en a fallu peu pour faire mes premiers tours de roues, aux alentours de mes six  ans en karting, pour finir dans les pneus avant même le premier virage,

 

 

Mais rassurez-vous je ne me suis pas arrêté là à l'âge de mes 12 ans j'ai eu mon premier karting compétition je me rappelle il avait toujours des problèmes au niveau de l'arbre arrière c’était un Europa, je voulais m'en prendre au préparateur, oui oui je voulais bel et bien le taper l’année qui à suivi j'ai eu mon deuxième karting, celui-ci était dans un meilleur état j'ai fait ma première course, mon premier accident, comme quoi je devais être dessiné à ça peut-être, puis deux ans après j'ai eu mon troisième karting celui-ci était tout neuf Birel  Rotax Max, première course, Valence, il neigeait comme c'est pas permis mon père ainsi que mon préparateur voulaient à tout prix que j'y participe, résultats des courses nous sommes rentrés le premier soir, j'ai dormi 12 heures d'affilée, me suis levé pour aller aux toilettes pour finir par tomber dans les pommes et me râper tout le dos avec le crépi du mur.  Puis une dernière année en karting en 125 KZ2 aux alentours de mes 18 ans.  et pour finir aux alentours de mes 24 ans j’ai fait ma première course automobile sur un BRC, course à laquelle j’ai fini quatrième s’il vous plaît. 

Ma mère… Quelle femme … Généreuse, aimante, Douce enrobé d’un fort caractère, même si je n’ai pas réellement été confronté à celui-ci car la légende dit que j’étais son petit sucre. D’après ma sœur j’étais plutôt sa petite crotte mais bon que voulez-vous la jalousie fait dire pas mal de choses absurdes. Elle a toujours été là pour moi  peu importe les circonstances, peut-être un petit peu trop. Mais je ne vais pas lui en vouloir, elle a contribué à ce que je suis aujourd’hui, merci maman. Je crois que c’est d’elle que me vient mon côté artistique. Elle faisait beaucoup de peinture et a été la première à me pousser à me lancer dans la photo, à être ma première fan. Elle aura toujours été dévouée à mon égard… Et nous quittera malheureusement en 2018, suite à un cancer.

Mon père… Quel homme… Peut-être pas pour les mêmes raisons que ma mère… Beaucoup moins présent pendant mon adolescence. En tout cas sentimentalement parlant. Un peu bougre sur les bords mais que voulez-vous c’est sa manière à lui de m’aimer. Nous sommes pas très proche, mais un lien très fort nous unis malgré tout très certainement le lien avec mon grand-père vous l’aurez compris, c’est de lui que je tiens principalement ma passion pour le sport automobile. Mais lui aussi, à sa manière à finalement contribuer à l’homme homme que je suis aujourd’hui, et pour ça, merci papa…

L’adolescence arrive, l’année de mes 13 ans, ma première cigarette avec mon meilleur ami même pas je vous dis des bêtises c’était avec une fille du quartier là où j’habitais qui elle avait 16 ans et pour l’impressionner. Moi aussi je voulais fumer, malheureusement depuis ce jour je fume toujours. Ensuite, avec mon meilleur ami avec qui j’ai peut-être même un petit peu trop d’anecdotes comme fumer au cinéma devant le film American Pie puis je perds ma virginité toujours lors de mes 13 ans c’était à Cap d’Agde, je sortais avec une fille qui avait 16 ans et si je dis pas de bêtises, travaillait au camping ou un truc du genre puis un soir au moment de la douche tout excité, nous y  allons à deux je comprends alors que je vais devoir passer à l’acte… Dans la précipitation, je me rappelle les parents dirent de me protéger. Si un jour j’étais amené à le faire. C’est ce que j’ai fait, sauf que je n’avais pas de préservatif et j’ai pris mon T-shirt qui était à côté. Vous vous doutez bien que ça n’a pas fonctionné, ni une ni deux je l’enlève, tant pis ça sera sans protection. 34 secondes plus tard j’avais déjà fini mais voulant montrer que j’étais un homme je ne me suis pas arrêté et j’ai continué tel un mâle alpha. Toujours dans la même période. Si je ne dis pas de bêtises, mes parents se séparent et là rebelote. Vous avez un adolescent de 13 ans avec des parents qui se séparent donc vous cumulez deux périodes qui n’ont pas été faciles à gérer. À la fois en tant qu’adolescent mais aussi en tant que Parent plus particulièrement en tant que maman car je suis resté avec elle. Depuis ce jour, j'ai dit à ma mère que je ne voulais qu’elle ne retrouve personne d’autre. C’est très égoïste de ma part je sais, mais c’était ma maman Personne n'avait le droit de l'approcher.. Jusqu’à ce qu’elle nous quitte. J’ai d’ailleurs rencontré aucun homme qu’elle aurait pu potentiellement côtoyer. Merci man’. Lors de mes 15 ans, mon premier petit amour. Elle était toute jolie avec son look un peu à la Avril Lavigne c’est drôle d’en reparler, avec mon look, un peu skater le pantalon sous les fesses, ma planche de skate sur laquelle je passais le plus clair de mon temps assis dessus, plutôt que de  rider . C’était une histoire qui  dans mes souvenirs était compliquée ne la voyant pas régulièrement. C’était plutôt le week-end quand elle venait voir des copines dans le quartier où j’habitais, putain ça aussi c’était une sacrée équipe. Lorsque nous étions ensemble on était accro l’un à l’autre et la semaine on aurait dit que je m’en foutais. Je sais que je lui ai fait du mal plus tard. Est-ce que ça serait un retour de karma la situation dans laquelle je suis aujourd’hui ? Mais ouais c’était ma première petite Cherie, nous n’avions pas fait grand-chose, si ce n’est que vous vous voyez donc de temps en temps avec toujours des potes au milieu ou des copines j’ai pas vraiment d’anecdotes si ce n’est qu’elles sont trop intimes. Allez je vous en dis une petite mais il faudra pas lui dire lors d’un réveillon de la nouvelle année. Nous étions chez un ami à moi pour fêter cela, comme il se doit étant très certainement un petit peu animaux sur les bords, nous faisions ça partout. Ce soir la nous avons même cassé un lavabo, la soirée se termine et nous allons dormir chez une amie à elle. Nous recommençons nos affaires toute la nuit. Quelques jours plus tard, elle me dit qu’elle avait un retard de règles de quelques jours/semaine. Je vous rappelle que j’avais environ 15 ans. Mes potes, à l’époque, se moquaient de moi en disant : “ papa Eric, tu vas être papa “ etc. c’était pas drôle putain puis il s’avère que c’était rien. En fait c’était une connerie comme genre un kyste ou un truc comme ça. puis ma première fin d’histoire d’amour, je precise que cette histoire avec cette fille a pris fin je dirais aux alentours de 17 ou 18 ans, mais vous n’êtes pas conscient de tenir à la personne en tout cas pas aussi jeune, c’est un peu plus tard que vous ouvrez les yeux sur ce que vous venez de ressentir. Très certainement un premier amour qui manque de considération pour en prendre conscience. À cet âge-là, encore au collège, même si je faisais plus acte de présence, si toutefois nous pouvons parler encore de présence… 

Nous poursuivons notre expérience de la vie, en grandissant, chaque jour un petit peu plus, les petites copines,, la première cuite Lors d’une semaine de vacances en Corse, par exemple, mon premier scooter, mes premières petites conneries, comme par exemple, un joint d’herbe et le sentiment d’être un homme car tu avais déjà fait l’amour. Mais nous continuons de grandir et d’avancer dans la vie. 16 ans, je quitte le cursus scolaire, n’ayant pas de diplôme je tiens à préciser, je me retrouve à travailler à McDonald’s pendant deux ans, deux années que je garde avec de bons souvenirs, mon premier salaire, mes premières sorties en boîte, sans oublier des cuites à répétitions,  Puis quand soudain, aux alentours de mes 18 ans, arrive mon premier amour dit conscient. Pourquoi conscient ? Parce que j’ai développé des sentiments pour cette fille et j’étais conscient d’avoir des sentiments pour elle. Cela restait nouveau pour moi. Et c’est alors que j’ai compris que pour la première fille. J’en avais aussi finalement. Mes premiers petits projets, mes premières envies à long terme, la première présentation aux parents, ou un petit week-end à Disney pourquoi pas, le premier manque de la personne, le premier, je t’aime, ça y est il est là le mot qui peut changer une vie. Mais lorsque c’est votre premier, vous vous dites inconsciemment que c’est sûrement le dernier, tout par si fort, car tout est nouveau, les projets que nous avions d’après ses dires étaient que si nous avions des enfants, un jour plus particulièrement une fille, nous l’appellerions Rachel. Vous voulez savoir pourquoi je voulais l’appeler Rachel ? Parce que j’ai toujours trouvé l’actrice Jennifer Aniston trop belle, c’est pour ça que je voulais qu’elle s’appelle Rachel.  ce que je vais vous raconter maintenant est très intime. Elle m’en a fait part aujourd’hui même d’ailleurs (26.02.24) lorsque je réécris ce texte. Elle avait 20 ans et moi deux ans de moins et je faisais déjà des photos en boîte sur un site comme Avignon2night ou peut-être flash2night, sur ce site il y avait la possibilité de discuter avec les membres et évidement chose que j’ai fait jusqu’au jour où apparemment elle m’a dit qu’elle était vierge et que j’aurais dit je cite : "je viens chez toi maintenant et je met un genou à terre pour te demander en mariage" alors qu’apparemment je ne l’intéressais pas du tout à la base.  J’ai aussi souvenir d’une soirée que l’on avait fait avec un pote et une amie que l’on avait en commun. Nous étions chez ma mère dans la cuisine. Nous jouions à un jeu qui ressemblait à Stript poker au bout de deux parties. Nous étions déjà tous nu. Allez savoir pourquoi peut-être que la tequila nous était déjà trop montée à la tête, Dans les escaliers de cette maison dans un genre de vase, il y avait une fourche en bois de paysans, en guise de décoration, l’un d’entre nous l’avait saisi et nous avait couru après partout dans la maison et c’est avec cette fille que je suis parti pour la première fois en vacances, nous étions allés à Argelès sur mer avec des potes que je connaissais uniquement à travers les jeux vidéo. En tout cas ce fut de très bonnes vacances et de bons souvenirs et pourtant… Le premier je t’aime et lâché de façon consciente. Vous vous dites que vous allez faire votre vie avec elle. Vous ne voyez plus qu’elle ou presque, il n’y a qu’elle dans votre tête, il n’y a que son prénom qui sort de votre bouche, vous quittez la police nationale que vous avez intégré entre-temps pour elle. mais un jour, ce premier amour s’arrête… Tout s’écroule. La vie est finie. Qu’est-ce que l’on va devenir ? J’étais même allé voir un professionnel pour tenter de comprendre des choses sur le pourquoi du comment celui-ci avait résolu le problème. On me posant une seule question, Eric pourquoi tu l’aimes ? Ne sachant pas trop quoi répondre , j’ai été guéri de suite . Merci . Doc

Mais ni une ni deux je relève la tête, et vous vous dites que vous êtes jeune que l’avenir est devant vous qu’il y en aura d’autres, même si à ce moment-là pour vous c’est pas possible mais pourquoi pas, vous continuez à avancer dans votre petite vie, des petits boulots à gauche et à droite, comme faire du gardiennage au palais des papes, distribution de journaux, puis me vient cette passion pour la photographie qui avait déjà commencé lorsque j’étais à l’école de police à Fos-sur-Mer. J’avais oublié. Je vous rajoute ça ici ça devait être à peu près à cette période un soir où je me rends au Boccaos avec des potes évidemment je fais trop la fête encore une fois trop bourré, je parle à une fille je vois qu’il y a moyen d’aller plus loin avec elle, mes potes décident de rentrer et je décide de rester tout seul avec la fille. Pour évidemment peut-être aller plus loin. Finalement trop fatigué. Je décide de rentrer à la fermeture de la boîte. Elle aussi, je prends la route à pied, direction Les Angles  et je longe donc le Rhône par les quais. Et puis, figurez-vous le con, il est tombé dans le Rhône, je me retrouve donc coincé entre une péniche et le quai. Évidemment, l’eau froide me réveille un petit peu en tout cas juste assez pour réaliser que je suis dans la merde. J’essaye donc de remonter, sauf que le quai devait être à peu près à 2 m ou 2,50 m au-dessus de moi, les vagues faisait bouger la péniche, quand elle se rapprochait vers le quai, je remontais en direction de celui-ci d’environ 1 m, mais je me retrouvais écrasé et quand la péniche s’éloignait du quai j’étais aspiré sous la coque de celle-ci. Évidemment ça n’a pas duré cinq minutes cela aurait été bien trop facile, ça a duré deux bonnes heures. Au bout d’un moment trop fatigué je prends une décision de me dire “ tant pis laisse-toi aller “ oui oui vous pouvez traduire par-là “ écoute tu ne vas pas y arrivé, et puis beh meurs ?!. Elle est dingue cette décision non ? Vous imaginez j’ai failli oublier cette anecdote. Je me laisse donc aller aspirer sous la coque du bateau je prends mon souffle puis je sais pas une bonne étoile me met un coup de pied au cul sûrement je tente une dernière fois, je cale mon dos sur le flanc de la péniche et mes jambes droite devant moi sur le quai et je tente de remonter comme ça. Je n’avais pas beaucoup de temps avant que la péniche se resserre contre le quai. Et par chance j’ai réussi à remonter. C’est drôle au moment où je dis ça, ça me fait penser à, l’espoir, ai-je eu une lueur d’espoir ? En tout cas celle-ci m’a fait vivre. Et me voilà rentré à la maison aux alentours de 8h30 du matin accompagné par la police nationale car oui sur le chemin du retour, je croise la police qui, eux croisent, un individu torse nu, avec un jean mouillé et qui titube encore un peu, ils s’approchent de moi et me demandent si tout va bien je leur dis oui pourquoi ? Ils me mettent dans la voiture quand même pour être chaud je leur dis qui je suis au début ils ne me croient pas, oui je vous ai pas dit mais j’ai eu un petit passe-droit lorsque mon père exerçait encore dans la police nationale. comme de petits rentrer chez soit bourré sans passer par la case prison, ne vous inquiétez pas je n’ai pas touché 10 000$ Sur le coup ils ne m’ont pas cru que j’étais Le fils d’un de leurs collègues ils l’ont appelé ils l’a bien confirmé que j’étais son fils et j’ai donc été ramené à la maison avec maman qui attendait  devant le portail…. Avec le temps la passion pour la photographie était vraiment là, je voulais en faire mon métier et je commençais déjà à faire des photos rémunérées, des collaborations pour me créer une vitrine pour pouvoir attirer d’éventuelles clients clientes. J’aimais beaucoup cette période. J’avais pas mal d’assurance en moi, je savais que je plaisais plus ou moins aux filles, évidemment vous vous doutez bien que j’en ai profité, je ne me rappelle pas faire de photo en boîte à cette à ce moment là peut-être vite fait histoire d’en attirer une ou deux… Mais oui, c’était une période plutôt positive de ma vie où il ne se passait rien d'extraordinaire non plus évidemment des apéros jusqu’à pas d’heure avec une bande de potes que j’ai revu en début d’année 2024 quasiment 10 ans après mon accident. Eux-mêmes seraient plus à même de vous raconter des anecdotes car beaucoup des miennes sont parties avec l’alcool.

 

Puis d’un coup vous faites une nouvelle rencontre,  après de longues heures à discuter avec elle sur Internet, à essayer de trouver les petits trucs qui feront la différence pour la conquérir elle aussi. Il y a une remarque que je me suis souvent faite c’est que plus je galérais à me mettre avec la fille plus la relation dure dans le temps. Avec elle, ça n’allait pas être facile non plus elle sortait d’une relation plutôt longue et n’était certainement pas prête à se mettre de nouveau en couple. Mais moi elle ne me connaissait pas, elle ne savait pas à quel point j’étais déterminé lorsque je trouvais une fille qui me plaisait ! Je ne sais plus vraiment où est-ce que l’on s’est rencontré pour la première fois, on pense que l’on s’est rencontré pour la première fois au Cadiac café à Avignon. Puis petit à petit, nous nous sommes mis ensemble et putain merde, c’est bizarre à elle aussi, j’ai l’impression que des sentiments se forment, ils se manifeste, puis finalement tu sais quoi beh je t’aime toi aussi… N'ayant pas encore le permis de conduire, nous étions donc dépendant d’amis. Pour nous voir, on a passé beaucoup de temps dans la voiture d’un ami à tourner sur Avignon juste pour passer du temps ensemble. De ce que je me souvienne, elle a été ma motivation à vouloir devenir un petit homme a commencé par passer le permis. Oui je n’avais toujours pas le permis, même si j’étais passionné de sport depuis toujours dites-vous que lors de mes 16 ans, mon père m'avait déjà acheté ma première voiture une Mégane coupée, 1,6 L 16 S pour me motiver à passer le permis. Et malgré ça j’ai fait le feignant. Me voilà parti et prêt à passer le permis. J’ai eu le code en une fois et j’ai fait 18 heures de conduite. Ce qui à l’époque était le minimum légal, il me semble car j’avais déjà des notions de conduite, vous vous doutez bien. Muni de notre permis , nous pouvions commencer à mener une vie d’adulte. Nous n’avions pas de boulot fixe, on faisait des petits boulots de temps en temps, mais je dois avouer que l’on s’était bien trouvé car nous aimions bien rester à la maison à rien foutre et à jouer aux jeux vidéo. Dans cette relation, tout n’a pas été tout rose et je n’irai pas dans les détails. désolé. Nous étions quand même très complices, elle pourrait vous citer une soirée que nous avons passé lors d’un anniversaire d’amis que nous avions en commun à la patinoire dans laquelle il y avait des gens tous différents les uns des autres et avec des particularités. Vraiment spécial nous avions vraiment l’impression de participer à un dîner de cons comme le film. je vous jure. Je crois que cette soirée restera très longtemps dans nos souvenirs. maintenant que j’avais le permis et ma voiture de sport car oui mon père avait revendu la Mégane entre-temps mais je lui ai fait un caprice lorsque j’ai eu mon permis en lui disant que tu m’avais acheté une Mégane c’est pas pour rouler avec une 205 maintenant, donc j’ai eu une 206 GT 2L 16s limité à 4000 exemplaires c’était la 3642 pour être plus précis, dans le monde. J’ai effectué mes premier tour de roue au circuit de Ledenon abord de cette voiture, et elle a été la première à monter à côté de moi. J’étais fier quelque part, emmener la fille que tu aimes dans la passion de ta vie. Un régal. Ce jour-là, nous avions tellement roulé, et j’avais tellement envoyé le pâté que j’ai usé les plaquettes jusqu’au support de plaquette du coup pour rentrer à la maison, nous avions dû faire la route au frein à main. Frein à main, qui au passage ne fonctionnait pas trop… Nous étions allés à notre premier festival aussi, trois jours de métal dans les oreilles, avec des groupes connus comme Metallica, Slayer, MegaDeth, Anthrax, et surtout à ne pas oublier Slipknot, groupe dont elle est fan, plus de 60 000 personnes dans le week-end c’était impressionnant. Mais qu’est-ce que c’était cool d’aller voir en live. Vraiment c’est une expérience à vivre. Nous étions allés aussi dans le Cantal plus précisé”ment à Saint-Flour qui est au passage une région magnifique, les routes sont neuves, il y a beaucoup de vert et des vaches en bord de route, nous étions allé là-bas pour une convention de tatouage qu’il y avait là-bas et pour l’anecdote dans l’anecdote, une fois sur place, je vois au loin une ex à moi, je fais mine de ne pas l’avoir vu ni de la reconnaître, puis soudain elle me dit :– Chéri ça serait pas une ex à toi là-bas ?–Où ça ? Je ne vois pas de qui tu parles. Tu en es sûre ? évidemment que c’était elle… Du coup on était parti pour le week-end et c’était bien sympathique. Vraiment le petit village dans lequel nous étions les gens qui le peuplaient, ils étaient tout simplement super, on aurait dit deux adultes, c’est dans des moments comme celui-là que je réalise que l’on devient de vrais adultes. En tout cas, c'est la sensation que ça me donne maintenant que je vous le dis, On avait même assisté à un concert dans une église du village. Un concert de chant corse. Peut-être je ne me rappelle plus du style. Sur le retour, nous étions tombés sur une construction de Gustave Eiffel, un pont minier ou autre peut-être je ne me souviens plus et on n’en a aussi profité pour visiter la réserve de loup. De Brigitte Bardot, oui on peut dire que je commençais à devenir un petit adulte, rassurez-vous ça n’a pas duré. Nous avions participé à un concours de la Saint-Valentin dans lequel je faisais des photos pour Galeries Lafayette. Nous avons participé au concours qu’ils avaient organisé en fin d’après-midi et nous avions gagné, une nuit pour deux dans un hôtel étoilé, quoi d’autres encore. Elle faisait régulièrement des gardes d’animaux chez le particulier, ce qui nous permettait d’avoir une maison. Rien que pour nous, pendant une semaine ou un simple week-end avec tout le confort que celle-ci avait à proposer et nous avions adopté un lapin qui se prénommait Poupinou. N’avons pas eu d’appartement ensemble, mais nous vivions chez ses parents qui m'avaient très bien accueilli d’ailleurs au passage pendant plusieurs mois pour pas dire année. Et là tu te dis c’est dingue je suis amoureux mais l’amour que j’avais pour les deux premières n’était pas de l’amour en fait ? Et bien figure toi que, si, sauf que celui-ci est différent, d’autres sentiments  que tu ne connaissais pas apparaissent des envies différentes des projets différents, tu te dis que ça y est, c’est la bonne ENCORE … Et bien désolé de vous décevoir, ce n’était pas encore celle-là… C’est dingue non ?

Puis arrive ce que je dirais, peut-être la partie ou une des parties les plus folles de ma vie, célibataire, avec le permis et une jolie voiture de sport, vous vous sentez invincible… Entre sorties en boîte, petites amies de passage, alcool, drogue, un petit peu tout poussé à l’extrême peut-être mais cela fait partie de ma vie. Entre les soirées, ou tu ne sais plus compter combien de verres tu as pu boire, rail de C Qui au passage était la meilleure. De la MD qui fait devenir la musique incroyable dans ta tête. Vraiment elle vous possède, le speed qui vous rend fou vous pouvez tenir trois jours d’affilée et sans endormir comme j’ai pu le faire, boire à outrance ça nous fait rien au contraire, vous avez besoin de boire pour que ça redescende un petit peu. Pourquoi je précise cette partie-là car au début je vous ai dit que je vivais ma pire redescend actuellement jusqu’à présent, c’était avec le speed, tu deviens parano. Tu stresses. Tu as tendance à te renfermer sur toi-même mais cela reste éphémère. Je réalise aujourd’hui en vous écrivant donc nous sommes le 27/10/2024 que entre cette séparation et mon accident il s’est passé que quatre mois dans ma tête j’ai cru que ça avait duré au moins un an mais j’ai tellement fait de choses pendant ces quatre mois que ça m’a paru beaucoup plus long. Je ne sais même pas par quoi commencer d’ailleurs entre les soirées que j’ai pu faire chez mon père à inviter plein d’amis, vous voulez des anecdotes ? Soirée à Montpellier, je m’y rends sobre pour l’instant. En tout cas vu qu’il est 17 heures, je rejoins des amis dans un appartement. J’arrive avec deux bouteilles de whisky et une bouteille de pastis, les potes sur place avaient déjà acheté ce qui nous fallait, en plus de cet alcool, je n’ai pas besoin de vous le rappeler, mais vous aurez compris quoi, à peine arrivé qu’on ouvre les hospices 20 heures je crois, déjà éclaté. On traîne vite fait dans Montpellier, on fait le Tour de plusieurs bars puis on se rend à la Villa Rouge. J’ai plus de souvenirs d’ailleurs des souvenirs de la-bas, ils reviennent lorsqu’on se rend au Yaka. nous devions être encore cinq ou six, fidèle à moi-même, déjà très entamée car vous vous rendez généralement dans cet after aux alentours de 5h du matin mais non c’est pas assez. Je rachète encore une bouteille, peut-être même deux. Je ne me souviens plus. Les gens avec qui j’étais ont décidé de rentrer car elles sont fatigués mais pas moi. Moi je veux aller jusqu’au bout. La soirée se termine aux alentours. de 14 heures, puis vous vous retrouvez dans une ville que vous ne connaissez pas, et vous êtes complètement défoncé … Super… Je me retrouve dans un tramway sans savoir où est-ce qu’il allait mais c’était gratuit alors j’en profite j’ai le souvenir de me rendre dans une boucherie avoir acheté du saucisson, en fait je vous dis j’ai le souvenir mais le souvenir venait de ma poche, car il n’y avait la moitié du saucisson dedans, puis je sais pas ce que j’ai fait, je ne me rappelle pas, puis je me rappelle avoir retrouvé la maison des potes. Je ne sais pas comment, je finis par m’endormir sur le canapé. Le lendemain matin ou du moins quelques heures plus tard, je mets les mains dans les poches pour voir ce qui reste, mon téléphone OK clope à moitié. OK ça devait être mon troisième paquet de la soirée. Par contre, je ne trouve plus ma carte bleue. Bon bah c’est pas grave je ferai opposition. Le lendemain je regarde sur mon compte, déjà que j’avais claqué environ 600 € en alcool dans les différentes boites ou bar et une ligne qui disait bien que j’avais acheté quelque chose dans une boucherie… Voilà le genre de soirée nul dans lesquels je me retrouvais. Je dis nul car c’est pas intéressant mais qu’est-ce que c’était bon putain. Ou alors les soirées posées à la plage, c’est même bizarre cette sensation ou tu te crois invincible tu as l’impression de pouvoir tout te permettre et que rien ne peut arriver. À ce moment-là j’avais une Ford fiesta de société. c’était pratique pour dormir dans le coffre, vu qu’il n’y avait pas la banquette arrière. Qu’est-ce que j’ai d’autres ? En vrai, j’ai 200 histoires à vous raconter, mais tout tourne autour de barbecue, apéro, bourré, drogue, se coucher à 10h du matin, se réveiller avec la gueule de bois à 14h et recommencer le soir. Vous voyez c’est passé intéressant que ça finalement. en fait c’est ça, ma vie se résume à finir le boulot à midi le vendredi. Puis-je déconnecter mon cerveau de ce moment-là jusqu’à lundi matin huit heures.

 

Je ne vous ai pas dit, mais il faut que je vous raconte un soir avec des potes. On va dans un bar à Avignon. Encore une fois on était tous bourrés pour une fois je ne conduisais pas vers 4h du matin on décide de partir et ma pote devait prendre le volant. Je vous rappelle qu’elle aussi a bu on prend la route. On arrive place de l’horloge. Pour ceux qui connaissent. On croise une patrouille de police, je lui dis gare-toi je descends dans la voiture je vais aller faire diversion sur la place comme ça tu vas pouvoir partir et il ne te contrôleront pas. c’est ce qu’elle fait, elle se gare, je descends dans la voiture, je vais au milieu de la place de l’horloge, je mets mon pantalon ainsi que mon caleçon au niveau de mes chevilles et je me mets à uriner au milieu de celle-ci. La patrouille de police qui était à pied me voit au niveau du manège et s’avance vers moi pour me demander ce qu’il me passe par la tête. « Bonjour monsieur, vous avez conscience que vous êtes en train d’uriner au milieu de la place de l’horloge à 5h du matin ? Oui oui, bien sûr, monsieur l’agent, mais j’avais trop envie de faire pipi ». Juste avant que la patrouille arrive jusqu’à moi, je crie : « c’est bon, vas-y, tu peux y aller la diversion marche » je me présente aux agents qui reconnaissent mon nom et mon prénom. Rappelez-vous ce petit passe-droit que je vous ai dit au-dessus et il me disent putain t’es con. Allez rhabille-toi et rentre chez toi. Ce à quoi je réponds: « ouais, mais c’est pas parce que je suis le fils d’un flic qu’il faut pas m’arrêter ». Ni une ni deux me voilà avec les menottes dans la voiture de police direction l’hôpital pour faire je sais plus trop quoi me faire souffler, peut-être un truc du genre. Dans la voiture avec moi se trouvait déjà une autre personne qui avait été arrêté. Étant quelqu’un qui ne savait pas boire. Lorsqu’il buvait, il avait envie de se battre avec tout et n’importe quoi. Me voilà à côté de l’autre détenu et je n’avais qu’une seule envie, le faire traverser la fenêtre de la voiture. Nous arrivons à l’hôpital et je continue à vouloir le fumer. Ça faisait rire la police d’ailleurs mais beaucoup moins le jeune qui ne comprenait pas. « putain, les gars, enlevez-moi les menottes, je vais fumer, je vous jure juste cinq minutes ça me suffit pour le couper en deux ». Voyez un peu le spécimen que j’étais quand j’étais bourré ? Suite à ça on fait ce qu’il y a à faire à l’hôpital. Je parle des examens pas du cassage de gueule et me voilà, enfermé en cellule de déguisement pour six heures sans téléphone sans cigarette. J’ai dû être inspiré des séries ou des films américains car me voilà torse nu dans ma cellule à faire des pompes et des abdos. Je vous promets que ce que je vous dis est la vérité. Ah oui et je voulais aussi casser la gueule des autres détenus qu’il y avait dans les autres cellules. Au bout de six heures je finis par sortir je décide de cacher ça à tout le monde. Or c’était pas possible puisque ma mère quelques semaines plus tard a reçu une amende à la maison, expliquant ce que j’avais fait. Cette anecdote n’est pas vraiment mise dans le bon espace-temps ou chronologique comme vous voulez, mais c’était entre deux séparations avec Magalie et moi.

Puis arrive ce fabuleux, 22 octobre 2013, je me rends chez des amis de Pujaut pour une soirée tranquille vraiment je vous le promets elle allait être tranquille. Bon on a quand même commencé l’apéro aux alentours de 16 heures ou 17 heures. Nous étions 43 adultes et un jeune de 17 ans. Si je me rappelle bien on commence l’apéro commence bien le faire évidemment puis le gamin veut me défier… Lol… Je tombe une bouteille de Manzana avec lui puis on boit d’autres verres encore derrière. Je ne sais plus combien et sous les coups de 19 heures. Je décide de prendre le volant pour aller chercher une copine. Les amis chez qui j’étais ont tentés de me raisonner, un d’entre eux, a même voulu venir avec moi. Par chance j’avais une voiture de société donc deux places pas possible pour lui de venir avec moi si je voulais la ramener avec moi, arrivée aux trois quarts du chemin, je me revois encore partir d’un panneau stop à toute vitesse Prendre la trajectoire d’un virage quand soudain je prends comme une grande respiration et réalise que : merde. Qu’est-ce que ? Je tape d’abord le trottoir qui longeait la route. Je perds très certainement connaissance et me réveille lorsque je crois entendre une voix. Une voix féminine Ma première réaction dans ma tête en tout cas a été, “ putain mon père il va me niquer, j’ai cassé la voiture “ la personne avec moi me demande très certainement, si je vais bien, elle sera plus à même de vous dire ce qu’il s’est passé lors de cette échange, je sais qu’à un moment donné, je lui ai demandé si mes jambes bougeaient encore car je ne les sentais plus, elle m’a répondu que non et je lui ai dit “ ok alors je suis peut-être paraplégique “. Un truc improbable aussi qui s’est passé, c’est que je lui ai donné le numéro de téléphone de mon père de tête, alors que aujourd’hui encore je ne le connais pas. J’ai de vagues souvenirs comme un pompier qui me parlait lors de la désincarcération qui a duré plus de trois heures, avec évidemment la tête en bas et un léger goût de sang dans la bouche mais aucune douleur. Je me rappelle avoir dit au pompier. “ Écoute j’en ai marre que tu me dises de continuer à te parler en boucle. Parle-moi de toi s’il te plaît “. Je me souviens aussi lorsqu’ils ont mis une sorte de planche rigide derrière moi et qu’ils m’ont sorti de la voiture. Il me semble avoir aperçu mon père avant de monter dans le camion et lui avoir dit “ désolé “ un truc du genre. Ce qui est dommage c’est que je suis parti en hélicoptère à l'hôpital Nord de Marseille et je me rappelle à peine du voyage. Aujourd’hui je peux dire et ouais j’ai fait d’hélicoptère. Moi tu vas faire quoi ? J’ai un très léger souvenir aussi lorsque j’étais sur la table d’opération. En tout cas ce que je crois être la table d’opération, je me rappelle avoir des spasmes au niveau des jambes, que je ne bougeais pas mes bras, et que très certainement une infirmière essayait de m’enlever le piercing que j’avais à la lèvre, même qu’elle n'y arrivait pas du coup ça m’avait énervé, et je lui ai dit qu’il fallait desserrer dans le sens inverse des aiguilles d’une montre… Je me rappelle aussi avoir fait un I.R.M. plus particulièrement quand je suis sorti de celui-ci, car mes bras ont dû glisser de là où j’étais allongé, et ce sont bloqués sur les parois de celui-ci. Du coup j’ai la sensation d’avoir mal au niveau des épaules lorsqu’ils m’ont sorti, puis plus rien.

 

Voici le témoignage d’Elodie, la fille qui est arrivée la première sur les lieux :

 

22 octobre 2013 je suis chez ma mère. Je sors fumer une cigarette sur la terrasse avec ma sœur. Un bruit énorme, on sursaute, se regarde puis d'un seul coup je me mets à courir comme si je savais d'où venait le bruit Il fait nuit. Une odeur d'essence, c'est sûr c'est un accident de voiture. Ma sœur prend une direction et moi je suis attiré par une autre... Au loin, j'aperçois une voiture à l'envers encastrée dans une maison. Les fenêtres de la maison s'ouvrent, étonnant que je sois arrivée avant qu'ils ne sortent. Putain je vois un bras bloqué sous le toit de la voiture avec une étoile tatoué sur le coude. Je crie à ma sœur de venir et d'appeler les pompiers. Ma sœur s'approche de la voiture mais dans la nuit elle me dit qu'il n'y a personne. “ - Mais si j'ai vu une étoile! “ Je commence à lui parler, comment “ - Tu t'appelles? - Éric. - Ça va? “ Question bête il me répond qu'il a connu mieux et que son père va le tuer. On dirait qu'il est plus calme que moi j'essaie de le rassurer t'inquiète on va appeler ton papa, il me dit qu'il s'appelle Éric comme lui. Merde il doit délirer, il me sort un numéro de téléphone vite je prends mon portable et je compose le numéro en me disant que j'allais tomber sur n'importe qui. Mais non je tombe sur son papa je le préviens d'où nous sommes pour qu'il vienne au plus vite. D'un coup j'entends “ - Hey la fille ? “ oui normal il connaît pas mon prénom, “ Je ne sens plus mes jambes ! “ j'essaie de voir si je ne vois pas de sang. J'essaie de le rassurer, “ non t'inquiète pas ça va aller. “  Il me dit qu'il pense qu'il y a un problème. Je m'aperçois rapidement qu'il n'a pas du tout besoin que je le rassure, je pense qu'il est plus calme que moi. Une troupe de gens commencent à arriver, certains veulent le sortir de la voiture, d'autres crient. “ - Il s'appelle Éric, ne le touchez surtout pas ! “ Les gens sont choqués de voir un accident pareil, la voiture est à l'envers encastrée dans le salon d'une maison. Des personnes lui parlent mais il me rappelle ! “ - Hey la fille ? Je veux lui parler... “ Je continue à lui parler des questions bêtes et je vois qu'il commence à en avoir marre mais d'un côté j'ai envie de rester, “ - Hey la fille t'a appelé mon père? - Oui il va pas tarder t'inquiète pas. Au fait, je m'appelle Élodie. “ Son papa arrive affolé, je n'ai jamais vu un regard aussi apeuré. Je m'éloigne, les pompiers arrivent c'est très long, trop long j'ai peur pour lui, c'est bête je le connais à peine mais on dirait que lui n'as pas peur, c'est fou. Tout le monde me dit de rentrer chez moi mais non je veux rester là ! J'ai envie de le voir. La tête à l'envers dans la voiture et dans la nuit je ne sais même pas à quoi il ressemble ! Malheureusement je ne peux pas le voir... Quelque temps après, il est emmené par les pompiers et tout s'arrête. C'est un mystère. Mais qui est-il je veux en savoir plus, je veux savoir comment il va. Au fil du temps, je commence à poser des questions à mon entourage: - Est-ce que tu connais Éric ? “ Personne ne le connaît. J'essaie de le trouver sur les réseaux mais je n'y parviens pas. Le temps passe et j'en parle de plus en plus je n'ai pas de nouvelles de lui normal on se connaît pas. Un jour à mon travail un collègue me dit que je suis appelé par un client ( à l'époque j’étais serveuse) je m'approche, je ne le reconnais pas mais c'est son papa. Il me donne de ses nouvelles! Son papa part du restaurant j'ai envie de partir avec lui pour aller voir Eric ! Suite à ça je reçois un appel manqué et un message sur mon répondeur. C'est lui !! Mon dieu je tremble, vite je le rappelle... Après avoir raccroché j'ai encore envie d'y parler j'ai envie de le voir... Je vais aller le voir au centre et de la débute pour moi dès sentiments très fort pour lui. Par la suite je tombe très amoureuse mais je ne me permets pas de lui avouer mes sentiments, il a autre chose à penser... Apprendre à vivre dans sa nouvelle vie.

Bonjour monsieur Vautrin, hier soir vous avez subi un accident de voiture, et lors de cet accident une cervicale s'est cassée, la C5 pour être plus précis, celle-ci a comprimé votre möelle épinière, nous vous avons fait un prélèvement d’un os de la hanche pour vous refabriquer les cervicales, et il y a un gros risque que vous ne récupérerez peut-être jamais la mobilité de vos membres inférieurs ainsi que supérieur. Je n’ai plus trop les détails de ce qu’ils m’ont dit par la suite, j’étais bien trop shooté par les médicaments administrés

 

Bonjour docteur, ok pas de soucis  (avec un sourire) Vous savez si ma famille est là ? Mon cerveau réagit de façon incroyable vous m’auriez dit la veille et si tu finissais en fauteuil roulant tu ferais quoi ? Je vous aurais répondu plutôt mourir jamais de la vie je veux une vie comme celle là, moi-même je ne saurai vous expliquer comment j’ai pu accepter instantanément cette situation, encore aujourd’hui j’ai beau me dire “ Eric ce que tu viens de vivre ou a vécu est un drame “ et bien non ça ne me touche pas mais on n’y reviendra. Je dirais que ma plus grande souffrance finalement a été de voir ma famille triste. Quand ils sont arrivés dans ma chambre, ma mère et mon père en premier, je crois, je me rappelle leurs visages sans expression. Ils ne savaient pas à quoi s’attendre en me voyant, les docteurs de ce qu’on m’a dit leur avaient dit que j’étais en réanimation, qu'ils ne savaient pas s' il fallait me mettre sous respiration artificielle et ne savaient pas si j’allais survivre. Moi quand tu me dis ça et que je me rappelle l’état dans lequel j’étais j’étais à 1000 lieues de penser que je pouvais mourir mais bon pourquoi pas. Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas voulu me faire la trachéo. Comme je dirais 99 % des personnes dans ma situation. Peut-être pour ça qu’ils ne savaient pas si j’allais survivre ou pas je ne sais pas vraiment.

 

 Ma mère et mon père rentrent donc dans la chambre, je ne me rappelle pas des premiers mots que nous nous sommes dit, je me rappelle juste de la non expression de leurs visages, ils ne devaient pas savoir si ça allait ou pas j’imagine que j’ai dû détendre l'atmosphère en faisant une blague. Et que l’un des deux m’a répondu : “ et en plus, tu trouves ça drôle  “ Je me souviens rapidement avoir demandé à ma mère de contacter Magalie, la dernière ex dont je vous parle juste au-dessus, pour la prévenir que j’ai eu un accident grave. J’ai très certainement voulu ça pour peut-être me servir de la situation pour qu’elle revienne vers moi. Je ne sais pas. Puis j’ai eu un défilé de toute la famille deux par deux. Je me rappelle être très fatigué et que je ne bougeais encore pas mes mains ou du moins mes bras. Le lendemain figurez-vous Magalie était là je la vois arriver vers moi. Et naturellement nous nous sommes embrassés un peu comme dans les films vous savez. “ Oh mon dieu, tu as failli mourir j’ai failli te perdre. Je t’aime.”  Et nous avons donc repris la relation dans la foulée mais à suivre. Je me rappelle avoir quatre ou cinq seringues qui étaient contrôlées électriquement pour envoyer les médicaments de façon régulière.  Que mon corps évacuait tout ce qu’il avait de mauvais en lui, c’est-à-dire nicotine, alcool, drogue, j’avais la peau très très grasse, mais vraiment genre ça faisait des cloques sur mes mains comme du miel liquide. Les nuits étaient un peu difficiles car les médicaments me rendaient un peu parano. J’avais l’impression de voir des gens autour de mon lit et ça m’énervait parce que je leur demandais à boire et ils ne faisaient rien pour me donner à boire oui, car lorsque j’étais en réanimation je n’avais pas le droit de boire, la seule chose que je pouvais avaler. C’était de d’eau gélifiée et ça pendant une semaine car ils avaient peur certainement que je fasse une fausse route. Les infirmières de la réanimation étaient vraiment très gentilles étant un garçon, une des choses qui m’a préoccupé le plus rapidement avait été : “ Mais du coup est-ce que je peux encore avoir des érections ? “ L’infirmière m’a répondu bien sûr tu crois que t’es en train de faire quoi là ?” Alors qu’elle était en train de me sonder. Et évidemment je lâche mon meilleur des sourires, fier de ma connerie et de savoir que je pourrais continuer à avoir des rapports sexuels. Je me rappelle aussi que dans la chambre nous avions un écran avec nos constantes et que nous étions je crois sept blocs en réanimation et que lorsqu’une personne faisait un arrêt dans une autre chambre cela bipait sur notre écran. A nous aussi c’était horrible entre la journée et la nuit. Tous ces gens qui faisaient des malaises cardiaques et qui te réveillaient. Les pauvres. Déjà là sans le vouloir je me servais du mal des autres pour me dire que moi c’était rien. On m’avait dit qu’il y avait une fille de peut-être huit ans dans une des chambres à côté de moi ou elle avait une excroissance du cerveau quelque chose comme ça et que son cerveau grossissait plus vite que sa boîte crânienne et il devait l’opérer en urgence sauf que elle elle était vraiment à deux doigts entre la vie à mort. Quand vous entendez ça je peux vous dire que vous relativisez très rapidement sur le fait de ne peut-être jamais remarcher dans la vie on ne croyait pas ? Je devais entendre au moins une fois par heure, l’hélicoptère, décoller ou atterrir, ce qui te fait dire aussi que tout ce temps-là des personnes mal-en-point arrivaient à l’hôpital, “ ouf je suis pas le seul.” Il y avait une infirmière qui devait avoir mon âge 25 ans à tout casser qui était trop sympa et la nuit quand je n'arrivais pas à dormir et qu' elle se faisait chier aussi elle venait dans ma chambre pour qu’on discute de tout et de rien. Je n’ai jamais réussi à la retrouver par la suite, j’aurais vraiment aimé car elle était vraiment trop cool. Merci à toi. D’ailleurs si tu passes par là un jour je ne me rappelle même plus son prénom.. dès le deuxième, ou troisième jour, je ne sais plus. J’ai eu la visite d’un kiné respiratoire qui venait dans ma chambre tous les matins aux alentours de 10 heures pour m’aider à évacuer ce que j’avais dans les bronches étant donné que j’ai perdu plus de 80 % de la mobilité de mon corps, ma partie abdominale, n’étant plus contrôlé non plus, je ne pouvais donc pas évacuer en toussant et j’avais tendance à m’étouffer, à chaque fois qu’il rentrait dans la chambre je le voyais comme un ange venu du ciel ça dit quelque chose pourtant j’étais pas amoureux de lui. Bref l’anla n’est pas la question et ce Kiné a donc contribué au fait que je n’ai pas de trachéo car je crois que si je ne pouvais pas respirer seul à cause de ses glaires, c’est là qu’il m’aurait intubé. La journée évidemment les glaires revenait. Vous vous doutez bien et mon frère a eu la lourde responsabilité de prendre le relais du Kiné tout au long de la journée. Si vous êtes amenés à entendre sa version à lui, lors de cette situation, c’est extrêmement touchant, il me semble qu’un jour mon frère a demandé à ce Kiné qu’est-ce qu’il faut qu’on fasse pour éviter qu’il ait à être intubé, le Kiné lui a répondu : “  regarder  Je vais vous montrer comment faire, ça peut paraître impressionnant mais ne vous inquiétez pas ça ne lui fera pas mal.  “ Mon frère voulant à tout prix m’éviter cette trachéo ou respiration artificielle que sais-je, il s’est appliqué à la tâche et a pris sur lui, ce que les autres n’ont pas réussi à faire, mais pour lui, la seule chose qui lui traversait l’esprit était que je devais survivre quoi qu’il en coute. Merci mon frère, grâce à toi je n’ai pas une cicatrice au milieu de la gorge. Et j’ai très certainement survécu. Je me rappelle aussi que la nuit quand j’étais très encombré, je réduisais ma respiration au plus bas. Quitte à faire sonner les appareils qui me surveillaient pour éviter de m’étouffer avec les glaires et qu’ils viennent me mettre cette trachéo j’ai réussi et le matin quand le kinét arrivait. Alléluia. 

 

Puis j’ai été transféré dans un service de soins intensifs où je suis pas resté assez longtemps pour m’en souvenir pour finir dans un service dit longue durée. Maintenant que mon état est stable, on parle de 15 jours après l’accident, me voilà dans une chambre un peu plus vétuste que les autres, les infirmières ainsi que Aide aide-soignante étaient vraiment sympa on rigolait bien, ma mère, ne voulant pas abandonner la prunelle de ses yeux, et avait demandé si elle pouvait dormir dans la chambre avec moi, chose qui lui a été accordée. Les journées étaient longues, mais qu’est-ce qu’on a pu rire dans cette chambre on a dû refaire le monde huit fois vu des films ou des séries qu’on ne savait même pas que ça existait. Entre 2 un petit goûter digne de ce nom, c’est-à-dire flan pâtissier de la cafète et bonbons Haribo, miam. J’avais récupéré la mobilité dans mes bras, mais je ne savais pas encore comment gérer mes mouvements correctement. Je n’utilisais que les extrémités de mes mains pour effleurer mon téléphone et tenter de répondre à celui-ci ou d’envoyer un message. Lorsque j’étais dans ce service, les docteurs se sont aperçus que j’avais un os cassé dans la main, qu’ils n’avaient pas vu au début car j’avais les mains trop enflés, ils ont essayé de réduire la facture, ça a tenu moins de 24 heures, et aujourd’hui encore j’ai mon os cassé qui est visible à l’œil nu sur le dessus de la main et qui fait que j’ai encore la main enflée. En tout cas plus que l’autre je la garde comme ça je trouve que ça fait gladiateur.  

 

Deux fois par semaine, mon chirurgien venait me rendre visite avec des élèves et lui avait beaucoup plus d’espoir que moi. Moi déjà dans ma tête je m’étais fait une croix sur remarcher. En tout cas j’ai un peu comme fait avec l’amour j’ai délégué l’espoir à la vie, c’est drôle, quand on me parlait de remarcher peut-être un jour je disais juste et je dis toujours l’espoir fait vivre. Donc le chirurgien venait docteur Touta. Même que je disais que c’était docteur ToutaCamon et lui chaque fois qu’il me voyait, il me disait mot pour mot : “ tu es jeune, en bonne santé, il n’y a pas de raison que tu ne remarches pas un jour “, ce à quoi je répondais : “  ouais, ouais, on verra “. Au début. Je cherchais à tout prix à avoir une place au centre de rééducation de Montfavet pour être plus près de ma famille. Étant d’Avignon et ses alentours cela aurait été plus simple pour eux de venir rendre visite. Puis un jour on nous dit “ Eric , si tu veux il y a une place au centre de rééducation de René Sabran à Hyères. On s’est renseigné sur le centre “  Lui nous  assurait une place dans les 48 heures alors que l’autre il n’y en avait pas et on ne savait pas quand est-ce qu’il y en aurait une. On prend le temps de réfléchir une journée, puis on décide de prendre la décision d’aller à Saran. Le jour de mon départ, toutes les infirmières et aide-soignante du service. avaient  écrit un petit mot sur un drap de l’hôpital qu’elles m’avaient donné. C’était très touchant. Je leur avais dit qu’on se tiendrait au courant pour la suite et bien figurez-vous que je ne l’ai pas fait, j’avais trop de choses à gérer dans ma tête lors de la rééducation que pour me préoccuper de prendre des nouvelles. Désolé les filles bisous si vous passez par là

 

Et ainsi a commencé la deuxième partie de ma vie où le début de ma deuxième vie comme vous voulez. On peut dire qu’elle a commencé déjà il y a un mois mais je n’avais pas encore conscience de comment cette nouvelle vie allait être donc on peut dire que ça y est. Ça commence vraiment Ce centre était sur la presqu’île de Gien à René Sabran dans le Var, je suis arrivé là-bas en mode “ j’ai pas le temps j’ai autre chose à faire que de me faire des amis. Je vais me donner à fond dans la rééducation et sortir de là le plus vite possible.”  

 

À peine arrivé dans le service et dans ma chambre je me rappelle que les infirmières et Aide Soignante m’ont littéralement mis complètement nues. Plus aucun vêtement, plus aucun pansement plus rien. Ils voulaient tout reprendre à zéro mais avec leur façon de faire. Tu passes donc de un mois où tu es allongé à rien faire à soudain avoir l’impression d’être face à 1000 choses qui se passe en même temps. Ça fait un peu peur et je me rappelle du premier repas que j’ai mangé là-bas le soir car celui-ci avait été servi dans une assiette que je n’avais pas vu depuis un mois, car à l’hôpital on mange dans des barquettes. Je crois que c’était malheureusement une purée de brocolis qui au passage n’était pas dégueulasse et avec un truc mais je sais pas quoi. J’ai dit à ma mère putain ça fait bizarre de manger dans une assiette et autre chose que les plats dégueulasses de l’hôpital. En sachant que l’on me donnait encore à manger je n’y arrivais pas encore moi même. La première nuit se passe bien je fais rapidement la connaissance de mon voisin de chambre car oui au début quand vous arrivez au centre et tant que vous n’êtes pas un minimum autonome vous partagez une chambre. Mon voisin, je ne le savais pas encore mais c’est avec lui que j’allais commencer à foutre le bordel dans . La première nuit se passe très bien, le lendemain matin je vois arriver une infirmière et une aide-soignante avec un brancard en plastique bleu comme une toute petite piscine. Et incroyable c’était pour prendre la douche car oui à l’hôpital, ils vous l’avaient simplement aux gants, alors quand on m’a mis dans ce truc là pour aller à la douche, c’était tout bonnement incroyable, ressentir l’eau sur son visage en abondance et non pas avec un gant mouillé, au bout de quelques minutes ils me mettent en PLS pour vous savez quoi ? Me mettre un doigt dans le cul, oui oui, ils n'appellent pas ça comme ça ils appelaient ça un TR (toucher rectal). C’était pour évacuer les selles, incroyable j’allais donc pas me chier dessus ou sur une alèses, mais j’allais faire caca allongé peut-être mais de façon contrôlée. La douche continue à être agréable, malgré tout l’eau chaude sur le visage, ainsi que sur le reste de mon corps, que je sentais encore et un vrai shampooing, trop bien. Je regagne ma chambre. Et peut-être une heure après je vois rentrer dans ma chambre un mec de 1,70 m plutôt mince et légèrement efféminé mais surtout avec un accent des pays de l’est que je ne comprenais rien. Mesdames et Messieurs, je vous présente mon Kiné Djegoch alors l’orthographe ce n’était certainement pas du tout comme ça mais en tout cas c’est comme ça que ça se prononçait. D’accord ? Il rentre dans la chambre me parle avec des termes médicaux comme tétraplégique radio, triceps, flexion, extension enfin, vous voyez tous ces termes médicaux qui en temps normal, vous les comprenez, mais je vous invite à les dire avec un accent polonais pour être exact, car c’est ce qu’il était du coup après qu’il m’est sorti tout son charabia, je lui ai dit : « écoute, frère je comprends rien. Fais ce que tu veux. Moi je te suis » et a commencé le renforcement musculaire. Car oui je ne vous ai pas dit six mois avant l’accident, j’avais entamé un régime car j’étais monté aux alentours de 96 kg, 6 mois plus tard je ne faisais plus que 70 kg et je comptais me mettre au sport. C’est incroyable non ? Pour avoir un corps, on va dire dessiné, c’était mon objectif, sauf que j’ai eu l’accident entre-temps et j’ai perdu 6 kg de plus lors de mon passage à l’hôpital. Ce qui me mène à 64 pour 1,80 m de l’oublions pas. La première séance avec mon kiné était une séance de découverte et d’étirements aussi pour les jambes ainsi que mes bras et il a effectué des tests sur les muscles qui étaient encore actifs. Pour pouvoir noter leur puissance de un à cinq je crois. Au début quand je l’ai vu vraiment et qu’il a commencé à parler je me suis dit putain ça va être galère de se comprendre 

Je mange dans ma chambre, puis on me dit tiens “ Eric on va te mettre sur ton fauteuil - Hein quoi déjà ? - Oui oui on va te mettre sur un fauteuil pendant un petit quart d’heure histoire que tu commences à prendre l’habitude de cette nouvelle position, - Ah OK pourquoi pas. “ Après le repas, donc on m’habille, c’était drôle d’ailleurs parce que pendant un mois j’ai vécu à poil, et là on me mettait des vêtements vêtements qui au passage n’était plus à ma taille avant je mettais du M voir du L et aujourd’hui on aurait dit un sac à crottes. Bref une fois habillé on vient me chercher avec un lève malade alors comment vous dire que la sensation d’être suspendue à une machine comme dans un hamac  est vraiment très bizarre, puis délicatement, on vient m’asseoir dans mon fauteuil. waouh sur quoi je suis assis là ? Première fois que je suis assis sur un fauteuil roulant je dirais même assis tout court et là la sensation a été, “  Mais je suis assis sur quoi ? “ Je ne sens rien, disons que la position je la connaissais de quand j’étais valide, mais pas la sensation, cette sensation était vraiment bizarre et c’est là que je réalise donc vraiment à quel point tu ne sens littéralement plus rien. Le quart d’heure se passe très bien la famille c’est précipite pour venir me voir et je vous laisse imaginer le nombre de photos qu’elle a fait de moi, avec les larmes aux yeux, pas moi, mais eux de me voir assis sur ma nouvelle basket. Le quart d’heure se termine je refais un petit tour de manège dans le lève malade, me recouche, on me déshabille et là j’essaye de débriefer avec la famille les sensations que j’ai eu etc. je suis resté un quart d’heure à tout casser sur le fauteuil que j’étais épuisé, comme jamais. Dans ma tête, je me disais que ça allait être très dur mais bon pas impossible.

 

 Le deuxième jour, même début de journée. Sauf que ce jour-là le quart d’heure passe à peut-être deux heures. Ça va vite, ni une ni deux. Je me languissais d’être sur le fauteuil pour aller prendre l’air que je n’avais pas pris depuis plus d’un mois avoir le soleil sur ma peau, même si nous étions en hiver. Mais au moins le soleil à travers la vitre et un semblant d’air. À peine sur mon fauteuil muni d’accoudoir, car je vous rappelle que je ne sais encore pas gérer correctement les mouvements de mes bras. Ma famille pousse mon fauteuil et nous entamons la première petite balade dans le centre, qui avait une très jolie verrière avec de la nature au milieu très agréable au passage, et évidemment nous avons encore fait un shooting photo  que vous pouvez constater ci-dessous. Je continue à prendre du plaisir en mangeant autre chose que les plats de l’hôpital. Je commence à faire connaissance avec le personnel soignant du centre, ainsi que d’autres patients. Je fais un rapide tour par la salle de rééducation où se trouvent tous les appareils. Il y avait aussi une balnéo. Et nous nous sommes rendus au petit Kiosque qui avait juste à côté dans le centre pour aller boire un café, c’était drôle ce genre de sensation tu reprenais petit à petit non pas goût à la vie car je l’avais déjà mais tu reprenais des trucs qui de base sont ultra simple, et tu n’y fais même pas attention comme se rendre à ce kiosque pour boire un coca avec ta famille. C’est rien dit comme ça mais sur le moment tu ne te fais pas la réflexion que tu reprends petit à petit ce petit rythme qui est nouveau mais au fond de toi tu réalises que tu te diriges sur quelque chose que tu connais déjà qui en temps normal tu n’aurais même pas relevé ce moment mais qu’il a une autre saveur. Sentir l’odeur d’une machine à café, par exemple l’air frais sur ton visage ou le soleil, l’odeur d’un magazine. En fait tu reprends tous les trucs que tu as oublié, mais que si tu réalises vraiment, c’est ce qui fait la vie, une sensation, une odeur, c’est similaire à l’amour finalement, mais est-ce que l’amour ne serait pas la vie ? Vous avez quatre heures !

 

Tu regagnes ta chambre, ton repas, tu es exténué tu t’endors avant même le film mais tu es réveillé par les infirmières qui viennent te sonder car oui tu n’as toujours pas appris à te sonder mais ça va venir les tuyaux dans la zouz. Le lendemain, encore le temps sur le fauteuil est plus long je crois même que c’est d’ailleurs une journée complète. Donc tu vas manger à table avec les autres dans la salle commune, waouh mon premier lien social sans famille autour de moi. C’est rigolo de base, je suis quelqu’un de très avenant qui a le contact facile ou la blague facile pour mettre tout le monde à l’aise. Tu fais la connaissance de nouveaux patients. Tu échanges avec eux sur pourquoi ils sont là. Qu’est-ce qu’ils ont, pourquoi tu es là, qu’est-ce que tu as. Le personnel soignant toujours sympa me donne à manger. Et me font manger d’ailleurs. Vous savez quoi ? c’était plutôt agréable comme repas et tu découvres des personnes plus ou moins comme toi avec les techniques de comment ils font pour manger seul et tu te dis OK. Je vais donc pouvoir faire pareil . Début d’après-midi tu vas avec ton Kiné dans la salle et c’est parti. Maintenant nous faisons du renforcement musculaire avec des appareils et et on commence à travailler l’équilibre mais sur le fauteuil j’aime pas ça j’ai l’impression de tomber dans le vide encore un peu aujourd’hui d’ailleurs peut-être qu’il faudrait que je le retravaille un peu. Je me penche un peu en avant et voilà que le Kiné me dit “ allez viens taper dans ma main droite viens taper dans ma main gauche, – c’est dans ta gueule que je vais taper ouais si je dois tomber en avant c’est pour te faire mal, pas pour choper ta main gauche ou droite. Voilà un peu l’état d’esprit que j’avais… Je prétextais assez souvent être fatigué pour arrêter l’exercice. Oui, mon côté feignant était toujours présent, lui je ne l'ai pas laissé dans la voiture malheureusement. Puis bon je te dis que si tu dois le faire, c’est pour toi et aller de l’avant alors bon faisons le… La séance se finit, tu retrouves ta famille et illico presto, tu descends à la plage ouais je crois que je suis allé 10 mois en centre de rééducation pour aller à la plage, c’est tout… C’était le lieu de rencontre où tout le monde se retrouvait était comme hiver. En même temps, c’est agréable  de voir la mer non ?, 

Le soir tu rentres dans ta chambre tu te couches tu es fatigué je vous épargne l’éternel recommencement. On va avancer un petit peu d’ailleurs sur comment s’est passé la suite avec le Kiné qui chaque matin. D’ailleurs venez dans la chambre pour faire les étirements et renforcement musculaire et début d’après-midi nous allons en salle, pour faire des exercices plus approfondis. Maintenant que l’équilibre commence à être pas mal. Tu commences à voir les premiers gestes pour faire un transfert.

 

mon Kiné m’a expliqué au fur et à mesure. Puis je lui dis : « je vais faire pareil moi ? Impossible moi je reste assis, je bouge pas » et bien figurez-vous que 10 minutes plus tard je n’étais plus sur mon fauteuil mais sur un plan de travail on va appeler ça comme ça allongé au début évidemment puis assis avec un truc en mousse dans le dos puis vient le jeu de l’équilibre. putain que j’aime pas ça. Tu es donc assis sur le bord de ce plan de travail, les jambes dans le vide, les pieds sur le sol, tu es assis sur tes fesses que tu ne sens pas et tu es appuyé sur tes mains de chaque côté. Et là ton Kiné te dit lève tes mains tu vas voir, tu tiens tout seul. « Il se fout de ma gueule lui non ? Comment il veut que je tienne sur mon cul alors que je ne le sens même pas il est fou ce polonais ». Puis tu te lâches tu lèves les mains que tu reposes une seconde après, car tu as vu ta vie défiler entre-temps, car oui, même à la hauteur d’un rebord de lit, j’avais cette sensation de vertige, mais vous allez voir, c’est pas encore fini, et ainsi se finit cette séance. Encore une fois beaucoup de choses à débriefer avec la famille mais on verra ça après un petit café non ? Quoi que non, j’ai une meilleure idée on va le boire à la plage.

. parallèlement à toutes ces séances de kiné, nous avions aussi des séances avec des ergothérapeutes pour apprendre les gestes avec nos mains, comme l’appréhension avec une petite pince par exemple ou comprendre comment fonctionne la Ténèze vous savez pas ce que c’est ? C’est lorsque je relève mon poignet, j’ai le pouce et mon index qui se resserre, donc cela fait une pince naturelle appeler la téno. Au préalable j’ai oublié de vous dire le Kiné vous place les mains dans des mousses surtout la nuit pour qu’elle prenne une forme de points fermés pour que cette position soit naturel avec le temps. sinon comment vous allez attraper des choses avec les mains ouvertes ? Bah oui on n’y pense pas à ça!  À l’aide de petites adaptations que l’ergothérapeute me fait. Figurez-vous que maintenant je peux manger seul en tout cas mettre des aliments sur la fourchette et les mener jusqu’à ma bouche. Je garantis moins si tout arrivait dans ma bouche mais je mangeais seul. En terme de temps, nous devions être à Deux semaines au centre de rééducation à peu près.

Puis arrive, le jour où le docteur me dit : « Eric, comme tu as pu le voir donc nous te faisons des sondages urinaires toutes les trois heures. Tu as deux possibilités, soit tu apprends à le faire toi sachant que les tétras comme vous c’est encore nouveau, soit on te met une sonde à demeure. »  Je demande ce que c’est l’autre. « On me dit que c’est une poche de pisse que l’on vous met autour de la jambe et vous avez une sonde dans la zouz H24. Une seconde après jeudi je « je veux apprendre » et bien j’ai appris au début c’était un peu compliqué car toujours pas agile de mes doigts. Donc j’avais des petites adaptations que je m’étais pour me faciliter le travail. Puis j’ai fini par savoir le faire ou de une heure. Yes je vais pouvoir pisser tout seul.

Les jours passent et se ressemblent beaucoup quand même car vous n’apprenez pas à sauter du lit sur votre fauteuil en cinq minutes, non plus. Surtout quand vous êtes une Flip êtes comme moi donc ça prend du temps. Les jours, les semaines, les mois passent. ma mère qui était encore là tous les jours au centre avec moi. Je vous rappelle que je suis son petit sucre. Vous ne partez pas comme ça. Elle avait réussi à trouver un logement très agréable hors saison chez un particulier qu’elle avait pu louer à moindre coût et qui était juste à côté du centre. Donc cela avait été pratique pour elle de faire les aller-retour plutôt que de rentrer sur Avignon tous les jours. Il était pratique d’ailleurs parce que lorsque ma famille ou Magalie venait elle pouvait dormir sur place le week-end plutôt que de rentrer à chaque fois. Mais figurez-vous qu’elle n’a pas dormi beaucoup de fois dans ce logement Magalie car ça y est cette relation prend à nouveau fin. Mais par contre désolé Magalie ça a été, je crois la plus simple des séparations que j’ai dû affronter mon cerveau devait être en mode à fond dans la rééducation et l’objectif que je m’étais peut-être fixé. Je ne dis pas que celle-ci m’a rien fait, c’est même bizarre à vous raconter maintenant Mais bon pourquoi pas merci le cerveau il manquait plus que je me retrouve en dépression amoureuse et dans un centre de réduc. C’est pas grave je suis célibataire j’ai 26 ans j’ai le moral et j’ai la tchatche.

 

Le toubib qui gérait le service au bout d’un moment, me dit “ -  Eric , est-ce que ça te dit de consulter un psychologue pour parler un peu de ton accident, de comment tu vis la chose etc. et voir si tout va bien. “ Je répète que depuis le début je dis que je suis très heureux, que cet accident ne m’avait absolument pas affecté, moralement ou d’une autre manière mais je lui dis OK pas de soucis. Peut-être que le choc ou la tristesse ou la réalité est caché sous quelque chose de faux. Je rencontre donc ce psychologue avec qui je passe une heure et qui au bout d’une heure me dit “ - Bon bah écoute je crois que ça sert à rien que l’on se revoit tout va très bien ce n’est pas caché en toi ou autre c’est sincère quand tu dis que tout va bien je ne m’inquiète pas “. Mais je lui ai dit que j’aimerais le revoir encore, car c’est peut-être pas en une séance qu’on va savoir si tout va vraiment bien. La semaine d’après je le revois encore , sauf que là on a parlé de voiture, jeux vidéo et de filles du service . Je parle évidemment des infirmières et des aides-soignantes . Ce Coup ci c’était sur je ne faisais pas semblant . J’ allais réellement bien . Le Doc  , vient me voir quelques jours plus tard en sachant le résultat du psychologue et me dit “ - Du coup . Eric Puisque tu as un état d’esprit que je ne comprends pas, mais pourquoi pas est-ce que ça te dirait de faire de la prévention auprès de personnes qui auraient été arrêtées sur la route plus particulièrement des motards et pour leur éviter de perdre des points, ils doivent venir passer une journée ici. - Bien sûr Doc , pas de soucis. Quand vous voulez “ Ce jour-là nous étions trois intervenants tétraplégique comme moi mais extérieur au centre qui menaient déjà leurs vies et moi qui étais encore en centre de rééducation, mais qui commençait déjà à faire de la sensibilisation auprès des gens, incroyable. je me rappelle de ce jour-là, comme si c’était hier les gens viennent dans la salle par petit groupe, nous étions tous les trois alignés pour raconter notre histoire et les deux autres personnes qui étaient avec moi racontaient leur vie mais ils l'ont raconté. Comment dire, tristement, comme quoi la vie c’est pas simple que lorsque vous voulez attraper un article dans un rayon un peu trop haut, vous ne pouvez pas que beaucoup de choses ne sont pas adaptés à notre handicap, pour faire simple, c’était pas très joyeux,Un vrai discours de prévention. Puis vient à mon tour : « Bon ben salut à tous, moi c’est Eric 26 ans alors je ne vais pas tenir le même discours que mes deux collègues. Moi j’ai pris le volant, en étant bourré, j’avais 120gr dans le sang, et aujourd’hui je mène ma meilleure vie. » Les gens présents dans la salle se mettent tous à rire. Je leur dis que je ne rigole pas. C’est très sérieux. Je suis très heureux car je n’ai tué personne ni rendu la vie de quelqu’un d’autre différente. Et là en général ça les calmait tous même si moi je continue à rire. Tous les gens à la fin de notre intervention venaient nous voir pour nous dire merci bla-bla-bla mais bizarrement ils venaient tous vers moi avec le sourire et comment dire une réelle envie de ne pas recommencer.

 

Vous savez moi aussi on me l’a fait la morale. “ Eric ne prend pas le volant si tu bois, Eric si tu es alcoolisé tu m’appelles je viens te chercher, Eric tu peux mourir, tu peux tuer quelqu’un tu peux peut-être finir handicapé. La prévention on me l’a faite tous les jours surtout avec un père policier ainsi qu’un frère. Et bien voyez j’ai quand même pris le volant bourré comme un con. C’est bien de faire tous ces stages de prévention que ce soit au collège dans les reportages à la télé ou autre, mais je crois que seul vous-même êtes capable de prendre conscience des risques, si vous avez l’intelligence de vouloir prendre conscience de ces risques. Moi j’ai vécu comme je vous disais au-dessus l’accident. Parfait je m’explique je prends le volant alcoolisé je me fracasse contre un mur. Je ne tue donc personne Nini ne  blesse personne même si de ce qu’on m’a dit, dans mon accident, j’ai traversé le mur d’enceinte d’une maison et embarqué avec moi le trampoline d’enfants, heureusement il n’y avait pas d’enfants ou tout autre personne en train de faire un barbecue comme moi je faisais chez mon pote. Et pourquoi l’accident parfait parce que aujourd’hui mon handicap me permet d’être suffisamment autonome pour faire ce que j’aime comme de la photo, du karting, etc , mais pas suffisamment autonome pour recommencer. Vous vous dites mais avec ton accident ça t’a pas suffi t’as pas compris ? Si bien sûr j’ai compris que l'alcool c’est dangereux. Est-ce que ça m’empêcherait de recommencer ? Non tant que vous ne réalisez pas sincèrement le danger que cela peut être. Vous n’en avez pas conscience et vous faites potentiellement n’importe quoi. “ Mais oui t’inquiète je peux rentrer je n’ai bu que trois verres. Bah non en fait si c’était que de moi il faudrait que tu en boives zéro. La seule prévention qui peut fonctionner pour moi c’est le non droit à l’erreur. Tu te fais attraper une première fois au volant alcoolisé, tu prends six mois de retrait de permis et pourquoi pas 1000 € d’amende. Je peux te dire que tu te prends ça la première fois tu hésite à le refaire une deuxième, mais si tu es con et que t’as toujours pas compris et que tu décides de reprendre le volant dans ces conditions là et bien là ce coup-ci tu perdes ton permis a vie. Je crois qu’en Angleterre c’est comme ça d’ailleurs on devrait s’en inspirer. Enfin bref je ne suis pas là pour éditer les lois. Je donne juste mon ressenti car je me mets dans la case des gens qui n’ont pas compris et qui potentiellement recommenceront même si j’ai un fauteuil sous le cul.  J’ai un tout petit exemple aussi. Vous savez, ma famille a été très impactée par cet accident. Et pourtant vous savez quand on fait un repas de Noël ou un repas le dimanche ça ne les empêche pas de boire peut-être un troisième verre ? Donc vous voyez même si je sers d’exemples pour être la meilleure des préventions, c’est par radical. Comme je dis souvent mais il m’est arrivé de dire des fois que j’aurais préféré perdre mon permis ce jour-là plutôt que mes jambes, voilà je vous laisse méditer là-dessus.

 

Nous continuons notre rééducation j’ai fait ma première séance de balnéo aussi. Rassurez-vous j’étais pas sur une planche de surf. A tanter un double Backflip. Non tu te calmes j’étais sur le dos avec une frite derrière la tête et je flottais. C’est bien fait le corps humain quand même. Tu flotte naturellement. J’aimais pas trop ça car la sensation d’une piscine chauffée, donc avec de l’humidité à outrance dans la salle c’était pas dingue mais bon il fallait que j’y passe aussi. Pour ce qui est des transferts ou est-ce que j’en étais ? Eh bien figurez-vous que je commençais à les faire tout seul, nous devions être à six ou huit mois dans le centre de rééducation à répéter très souvent les mêmes gestes. Et jusqu’au jour où vient mon premier transfert entièrement seul. Fier de fou. Après la séance, je prends l’ascenseur pour aller en ergo et figurez-vous. J’ai versé une larme littéralement une j’avais pas le temps d’en faire plusieurs l’ascenseur descendait que d’un étage. C’était une larme de Fierté déjà, mais ça a été un bref moment où j’ai eu une prise de conscience qui a été cool j’ai réussi encore aujourd’hui là en vous écrivant j’essaie de vous transmettre l’exact sensation que j’ai eu c’est pas facile car je trouve pas les mots à mettre sur la sensation, c’est un peu comme si lorsque j’appuie sur le bouton de l’ascenseur, je dirais même que c’est un mélange entre ce combat que je menais sans prendre conscience que c’était un combat mais pendant ce court instant il y a eu eu cette prise de conscience qui a fait boom. Tu vois mon gars là c’est une victoire alors petite évidemment mais c’est cette sensation que j’ai eu pendant ce bref instant, avec la petite larme qui coule, comme si mon cerveau avait mis en pause, ce bouclier qu’il m’a donné dès le début pour accepter cette situation, et que la ill s’était mis en pause 20 secondes pour me faire réaliser. J’espère que vous aurez compris ce que j’ai cherché à vous dire, car pour le coup je peux pas vous dire mieux. Ah si c’est comme si ce bouclier s’était mis en pause et qu’il m’a fait ressentir la puissance que j’avais en moi pour affronter cette épreuve. Genre regarde comment on travaille bien nous dedans. Un peu comme si, pendant ce court instant, mon esprit me laissait apercevoir ce qu’il y avait sous ce bouclier et comment lui il se battait. D’en parler sur mon stream, en même tant que j’écris les mots viennent et je me rappelle que je me disais à voix haute : « bah tu vois la vie, je la baise tu veux me mettre des barrières je l’encule la barrière. » Excusez-moi grossi, langage, mais on est pas ici pour lire Des louanges, mais pour lire la vérité bébé j’ai vraiment envie de vous laisser ce passage tel quel point car c’est comme ça que j’ai eu la réflexion à ce moment quand je vous l’ai écrit. J’ai même encore une autre version vous la voulez ? Car hier soir je repensais à ce que je disais, justement, c’est un peu comme si pendant ce cours moment, j’étais dans l’espace au-dessus de l’atmosphère et que l’atmosphère était le bouclier et que soudain ce bouclier s’ouvre. Juste le temps de me montrer ce qu’il y a à l’intérieur et la réalité. Lol je me rends compte que de donner une autre version rend la chose encore plus compliqué, en réalité, je ne peux pas expliquer vraiment ce moment-là il était comme surnaturel, un peu comme si je partais dans l’au-delà pour voir la réalité. Enfin bref vous faites ce que vous voulez de ce que vous venez de lire. N’oublions pas qu’à la base je voulais simplement écrire une histoire d’amour, alors faites pas chier.  

 

Maintenant je sais faire mes transferts, alors oui je sais les faire mais pas n’importe où non plus ni n’importe comment. C’est que sous certaines conditions malheureusement mais bon on gagne un petit peu en autonomie. Un jour, un ancien patient du centre vient passer peut-être trois jours. il mange avec nous en salle le midi et je me rends compte qu’il mange, sans adaptation, je me dis : « putain trop bien comment il fait ? » Et depuis ce jour je n’ai besoin de rien pour tenir ma fourchette et donc manger tout seul. j’étais trop hypé par ça c’est nul en soi mais c’était trop bien et moi comme c’était un ancien patient je lui ai appris comment se sonder, ouais je sais il a vu ma zouz et alors ? Vous vous en avez jamais vu vous ? Allez va à d’autres. Entre-temps, j’avais moi aussi eu ma chambre individuelle que j’avais custom  avec des leds RGB, et vous savez vous devez très certainement connaître l’émission de téléréalité Secret Story ou loft Story, je sais plus une émission ou des inconnus se retrouvent dans une même maison pendant plusieurs mois, et ils finissent par tous coucher ensemble, je pensais que c’était unique à ce genre d’émission eh bien en fait non c’est pareil dans un centre de rééducation. En fait. Après tout vous êtes là pendant plusieurs mois pendant, 10 mois pour ma part donc vous vivez entre patients et avec le personnel soignant. Après Magalie, j’ai eu une aventure avec une infirmière dont je ne dirai pas le nom, mais c’était drôle, puis une autre avec une stagiaire qui était venu pour trois semaines. Peut-être. C’était cool le soir dans ma chambre en cachette, elle venait elle se mettait dans le lit avec moi et on mangeait des Tagada, mais je vous vois avec votre esprit mal placé vous vous dites ouais ouais vous deviez pas manger que ça… Écoute tu te calmes, je rappelle que à part savoir que je pouvais avoir des érections je n’avais pas encore compris. Comment fonctionnait mes sensations donc je n’étais pas prêt à faire manger autre chose que des Tagada OK ? Puis un jour je ne peux pas dire que je fais une nouvelle rencontre, vu que je la connaissais déjà depuis plusieurs mois, je me rapproche davantage d'une infirmière. Nous nous mettons ensemble de façon sérieuse mais incognito car il est interdit d’avoir des relations entre patients et soignants. Enfin, l'interdiction était plus pour elle le personnel soignant que pour moi vous vous doutez bien moi j’en avais un peu rien à foutre. même si tout le centre était au courant de notre relation, nous devions vivre  cachés.

On avance un petit peu dans la relation, lorsque 13h arrivait et que je devais faire pipi et qu’elle était dans le service c’est elle qui venait m’installer et que nous profitions de ce moment caché pour se faire des bisous etc. Calmez-vous on n’y est pas encore. Ou lorsque nous descendions à la plage, nous profitons du cours instant dans l’ascenseur ascenseur, ou lorsque nous étions à la plage, et qu’il y avait personne, ou dans les couloirs, où on disait qu’on allait fumer une cigarette ensemble pour être tous les deux. Ah oui je vous ai pas dit quand j’ai eu un accident j’ai arrêté de fumer et avec un pote du centre. Jérémy un soir lors d’un pot de départ, on s’est dit viens on s’en fume une à deux. Adieu ne faites pas ça car du coup je re fume depuis ce jour-là. Bon entre-temps je me suis mis à vapoter,  puis à un moment donné les bisous ça va cinq minutes les mains qui se baladent c’est pareil elle venait déjà en cachette quasiment tous les soirs dans ma chambre à un moment donné frère nous sommes humains il faut y aller… Je veux pas, vous romancer le truc en mode nous commençons à nous embrasser, puis les baisers deviennent de plus en plus langoureux ou peut-être fougueux que sais-je si vous savez pas comment ça marche aller sur PornHub bon y’a pas les bisous quoique ça doit pas être compliqué de trouver donc nous étions là je sens que on va passer à l’acte nous commençons à faire notre affaire puis je ne trouve pas ça fou voir même nul. “ - Sur quoi elle est là ? Ma zouz ou mon genou ? “ Je n’avais aucune sensation. Je me dis “ putain ça va être ça ma nouvelle sexualité bah super c’est pas terrible. “ Puis elle ou moi remonte un petit peu le dossier de mon lit et là je vois. Comment ça tu vois ? Et ben je vois ce qu’il se passe au niveau du bas-ventre, je vois j’essaie de trouver des mots friendly pour vous je vois ce qu’il se passe au niveau donc de mon sexe et là “ waouh putain je ressens tout c’est trop bien. “ Tout ce petit texte pour vous dire donc que c’était ma deuxième première fois et de comment je percevais mes sensations. Vous l’aurez donc compris je sens ce que je vois. Je vous donne un exemple : si dans le noir complet ou sous la couverture ou sous une table, vous me touchez le genou et donc que je ne le vois pas, je vais donc absolument rien ressentir. En revanche, si je vois que vous me touchez le genou, je vais ressentir les mêmes sensations que je ressentais lorsque j’étais valide et que l’on me touchait le genou. Voilà voilà pour ce qui est de cette partie.  Évidemment, Jérôme, l’animateur du centre qui est génial qui lui était en fauteuil depuis plusieurs années et à qui j’avais déjà demandé beaucoup de conseils. Il n’a pas fallu longtemps avant que je lui en parle. Voilà c’était un petit crochet et un salut à lui au passage.

 

Entre-temps, j’ai inciter ma mère à rentrer chez elle de façon permanente pour qu’elle puisse reprendre une vie normale car elle s’était suffisamment sacrifiée et que j’en avais aussi besoin pour accroître mon autonomie lors de ma rééducation. Même si je dois avouer que c’était agréable le vendredi soir que ma mère et la mère de Valentin, un autre patient du centre se réunissaient dans une des chambres pour faire un petit apéro mais bon maman il faut que tu reprennes ta vie. Tu en as assez fait et merci encore. Je ne peux pas tout vous dire ce qu’il s’est passé au centre déjà parce que je ne me souviens pas de tout, mais aussi parce que cela serait beaucoup trop long. Me voilà seul à gérer ma vie du moins cette nouvelle vie, mais au centre accompagné de soignants et ne l’oublions pas ma petite copine infirmière mais du coup nous avions la chambre plus souvent seul. Vu que maman n’était pas là, je pouvais aussi aller fumer, sans devoir me cacher, car je n’ai jamais fumé une cigarette devant ma famille, sauf pris par surprise, mais je pouvais être encore un petit peu plus libre. Entre les soirées avec la petite amie, les soirées avec d’autres patients à fumer des joints dans la chambre et à boire du champagne sans aucune raison, car oui, nous si nous n’étions pas suffisamment autonome, nous devions nous coucher aux heures que le personnel nous disaient, mais ceux qui étaient autonome eux pouvaient faire leur vie dans le centre. Donc comment vous dire que ma chambre était devenue un lieu de rencontre le soir. En plus on devait être aux alentours de Juillet donc les beaux jours et les petites soirées à la plage. Ce qui est cool, c’est que comme je sortais avec une infirmière quand nous étions à la plage entre nous, c’est-à-dire des potes, elle et moi je pouvais me coucher plus tard vu que j’étais autonome avec elle, elle prévenait le personnel de nuit qu’elle me coucherai du coup, donc c’était cool les coucher de soleil en bas sur le ponton à boire des coups. Bon après c’est vrai que les transferts étaient beaucoup plus difficiles. Un soir je me rappelle qu'on devait remonter en chambre rapidement. Nous étions avec Valentin qui lui avait un fauteuil électrique. Pour aller plus vite, je décide de m’accrocher aux ceintures qu’il y avait derrière son fauteuil et Jérémy lui s’était accroché à mon fauteuil. Le problème, c’est que lorsque trois personnes sont un petit peu bouillante. Il est difficile de rouler droit dans un couloir et surtout d’être discret. À peine la première porte franchie du couloir que l’on était déjà mort de rire, et malheureusement Valentin qui s’amusait à zigzaguer a fait que j’ai lâché la ceinture, je me suis pris un montant de porte et Jérémy qui me rentre dedans. Donc niveau discrétion on a connu mieux quand même. Je revois encore Yann arriver vers nous et nous fumer du retard et du bordel qu’on a foutu, le lendemain, on avait été convoqué par le Doc et on avait pris un avertissement.

 

J’ai aussi fait une sortie en très trimaran qui était adapté au PMR. Nous pouvions embarquer à bord de ce bateau tout en restant assis sur notre fauteuil. C’était trop bien. Je l’ai fait deux fois. Personne ne voulait le faire. Moi j’adorais. J’arrivais petit à petit à la fin de ma rééducation ou du moins pour être objectif entre six et huit mois aurait suffi mais le centre vous préserve et veille à ne pas vous lâcher trop vite pour vous retrouver dans un sale état, quelques mois plus tard. Ah oui ça me revient l’ergo s’appelait Guillaume voilà je mets ça là vous en faites ce que vous voulez. Puis arrive la première sortie extérieur mais en famille c’est-à-dire qu' un véhicule de type ambulance vient vous chercher et vous amène à un endroit. La en l’occurrence c’était dans la petite maison que ma mère louée à côté du centre, et nous avons passé la journée ensemble là-bas en famille avec mon frère, ma sœur, ma mère, moi mon père et ma belle-mère peut-être je ne sais plus mais en tout cas c’était très agréable manger de bonnes frites et une entrecôte, miam. On avance encore un petit peu, et là vous commencez à approcher de la sortie, mais avant ça vous devez passer par des petites étapes comme : Passer une journée à l’extérieur dans votre ancienne maison. Vivant au premier étage, ça aurait été compliqué de retourner vivre chez ma mère surtout sans ascenseur. Évidemment la première journée que je passe là-bas. Il devait y avoir mes potes, ma famille etc. même que j’ai passé cette journée à devoir faire une photo pour un journal, je sais plus lequel la Provence ou Midi-Libre peut-être Car entre-temps, lorsque j’étais au centre, j’avais créé un petit mouvement qui s’appelait Tetra+ qui était devenu une association qui avait pour but de rendre des activités prévues pour les PMR mais accessible. Vous allez me dire mais si c’est prévu pour vous, c’est que c’est accessible non ? Eh bien figurez-vous que non, quand vous êtes handicapé, les gens doivent penser que vous êtes riche mais que la moindre activité et ou besoin que vous avez dans votre vie est très cher pour vous donner une idée, un fauteuil digne de ce nom. Je ne parle pas d’un truc dernier cri, et haut-de-gamme. Cela coûte au moins 5000 € vous avez des paires de chaussures vous qui vous coûte 5000 € ? Évidemment il en existe des chaussures a ce prix là mais chez nous c’est pas du luxe c’est une obligation enfin bref peut-être qu’on reviendra plus tard là-dessus et donc cette petite association qui a la base était juste un petit mouvement, autour de moi, pris un peu trop d’ampleur et me dépasse de trop. Encore au centre que la page Facebook totalisait plus de 10 000 membres. Invité à différentes conférences pour parler de celle-ci. Mon pote, Kevin s’y rendait à ma place. La page est toujours active, mais sous un autre nom WheelAccess, et peut-être qu’un jour un autre  projet verra le jour on verra bien quand je serai moins égoïste et que je penserai moins à ma petite personne. En attendant c’est pas le cas car oui j’ai pris la décision d’arrêter cette association un an après être sorti du centre, car je passais tout mon temps libre à devoir gérer le site Internet et tout ce qui tournait autour de celle-ci. J’en ai eu marre et nous avons tout arrêté. 

Puis vient le premier week-end à l’extérieur un samedi et un dimanche chez ma mère toujours c’était drôle parce que j’ai dormi dans un lit qui n’était pas médicalisé donc trop bas. Donc pas de transfert comme je l’ai appris mais plutôt mon frère qui me prend sous les bras et ma mère au niveau des jambes Et a la une à la deux c’est bon le sac de pommes de terre  est dans le lit mais comment vous faites pour faire pipi quand le dossier ne se relève pas ? eh bien vous avez votre frère qui s’assoit au niveau de l’oreiller et vous vous appuyez contre lui. Vous n’allez pas à la douche le matin et vous ne faites pas caca non plus on n’y pense pas à tout ça mais bon ça va pour une journée pas en faire un plat. 15 jours après on recommence l’expérience mais ce coup-ci avec un lit médicalisé dans mon ancienne chambre, c’était bien plus agréable car j’ai pu faire un transfert comme un grand faire mes pipis dans la nuit, comme un grand aussi, et le week-end se passera à merveille.

 

Entre-temps, ma famille, lorsque j’étais au centre se démène pour me trouver un appartement accessible évidemment donc au rez-de-chaussée et avec la possibilité de faire une douche italienne. Et moi je continue à répéter les mêmes gestes au centre tous les jours et à me caler à la plage avec ma meuf et les potes. Les jours passent ma mère m’appelle et me dit qu’ils ont trouvé un appartement cool un petit 65 m² à côté d’Avignon dans une résidence neuve au rez-de-chaussée avec un garage en souterrain, ainsi qu’une deux places, PMR sur le parking de la résidence. J’ai passé un week-end là- bas  pour voir si tout est OK pour y vivre. Entre-temps, j’y avais mon lit double électrique la salle de bain qui s’était transformé en douche italienne et figurez-vous que cela aura été mon premier appartement, il aurait fallu attendre 26 ans, et une moelle épinière écrasée pour en arriver là quand même ça vous montre un petit peu quel jeune j’ai été. Retour au centre tu sens qu’il te reste pas beaucoup de jours la-bas, tu as qu’une hâte c’est partir mais à la fois tu as peur car tu t’es habitué au confort d’avoir tous ces personnes soignantes autour de toi qui, au moindre problème étaient là pour toi et là vous me dites que tout ce que j’ai appris, là je vais devoir faire pareil à l’extérieur ? Merde j’avais pas vu arriver celle la. Et puis vient mon départ le 10 septembre me semble-t-il 2014 donc quasiment 10 mois après mon accident.

Ça y est, je quitte l’école des nouvelles vie. Me voilà dans mon appartement et évidemment pas tout seul mamounette était là avec son petit sucre, elle n’allait donc pas le laisser tout seul. Vous vous doutez bien. Dès le lendemain, les amis voulaient venir squatter, la famille venait presque tous les jours pour que l’on se fasse un repas sur ma terrasse.  Je rappelle que j’étais toujours en couple avec l’infirmière du centre. Le premier week-end qui a suivi peut-être je ne me souviens plus exactement elle venait d’ailleurs chez moi c’était bien parce que on était autonome à 100 % entre la douche et le l’habillage et le soir pour me coucher du coup ma mère pouvait rentrer chez elle et mener une vie pour elle et aussi mais surtout je vous rappelle que nous sommes humains et que nous avions enfin un endroit où nous étions seuls pendant deux jours. Je ne vous fais donc pas de dessin. Vous l’aurez compris j’en suis sûre. Notre relation à prit fin quelques mois apres que je sois rentré chez moi, nous avons dû nous séparer début décembre. Entre-temps j’avais pris contact avec Élodie sans arrière-pensée “clin d’œil.” Puis nous nous sommes rapprochés l’un l’autre et figurez-vous que nous avons glissé chef. Une petite relation a débuté entre elle et moi et qui a duré quelques semaines ou mois. Je ne saurais vous dire. je rappelle que sors du centre comme un viking, un vrai barbu et balafré du combat, que tu viens de mener le regard aiguisé pour affronter ta nouvelle vie.par les deux bouts. Tu découvres encore un autre environnement, celui de l’extérieur, les différentes adaptations que tu dois mettre en place dans ta vie comme ton véhicule pour sortir. 

 

Puis le retour des bons plats de la maman qui eux m’ont bien fait prendre du poids, en même temps, comment résister à un plat de maman ? Puis vous vous lancez sur le marché des célibataires mais l’exception près que dorénavant vous avez un fauteuil sous les fesses. Je n’ai jamais caché mon handicap sur les sites de rencontre. C’était la première ligne de ma description, J’ai eu fait pas mal de rencontres toutes différentes les unes des autres mais pas le temps pour l’amour. J’ai autre chose à faire, c’est-à-dire avancer, désolé d’ailleurs, à toutes celles à qui j’aurais pu faire du mal, peut-être encore trop jeune et trop dans la rébellion de vivre cette nouvelle vie je ne sais pas. J’ai conscience que je suis passé à côté très certainement de filles bien je n’en doute pas mais désolé ce n’était pas mon moment my bad j’ai failli oublier. Vous savez qui c’est qui refait surface. Peut-être quatre ans plus tard ? Magalie ! Rassurez-vous je vais pas écrire un roman ça a duré un mois et on a dû se voir quatre fois. On passait plus de temps, chacun chez soi à jouer à GTA Online. Bon Magalie, maintenant je crois que ça suffit non ? Quatre fois, je pense que la c’est bon généralement on dit jamais,2 sans 3 tiens ça me fait penser qu’avec que j’aime encore aujourd’hui le 1er mars 2024, celle dont vous allez lire mon amour pour elle dessous, cela fait que deux fois que nous avons essayé, alors peut-être ?. 

 

De nouvelles activitées de passion précédentes sont arrivées comme le karting. J’ai découvert que nous pouvions encore en faire malgré le handicap. Grâce a Fabrice Dubois, Et je remercie encore Sodikart pour m’avoir fait confiance sur ce projet et qui n’ont pas hésités à me suivre dans ce projet. J’essaye même son karting au pôle mécanique d’Alès pour avoir un avant-goût de ce qu' était la discipline et voir les adaptations qu’il avait fait sur son karting. Pour pouvoir les reproduire sur le mien (Vidéo des premiers essais sur ma chaîne YouTube si jamais.) Puis comme si le karting ce n’était pas,, j’achète aussi une voiture de course, une Seat Ibiza SC Trophy, avec pour ambition de l’adapter à mon handicap et de la conduire. Nous avons effectué les premiers essais de la voiture récemment d’ailleurs en 2023 où je n’ai pas conduit la voiture, mais je suis monté à côté de mon frère pour pouvoir voir les sensations etc. (Je vous mets aussi le lien de la vidéo ci- dessous) J’ai aussi fait construire ma maison avec ma sœur avec qui je m’entends bien et  maintenant avec qui je suis très proche. Enfin ça c’est ce que je lui fais croire. Comme ça je peux bénéficier des barbecues l’été sur la terrasse ainsi que des bons plats que mon beau-frère malin le tétra. Non je rigole. C’est cool ma sœur et moi avons vécu loin l’un de l’autre de ses 18 ans jusqu’à jusqu’au décès de ma mère et aujourd’hui on vit sur le même terrain. C’est drôle non ? Vous l’avez compris donc avant de faire construire il y a eu aussi le décès de ma mère Annie à l’âge de 69 ans ainsi que de mon cousin Christophe à l’âge de 49 ans tous deux de cancer, ça aussi c’est une belle merde.

Muni de mon chat noir, ma famille et mon fauteuil, 10 années passent ou presque je dirais plutôt 9 ans, 11 mois et 14 jours quand soudain L’Amour Te tombe dessus le vrai, tu vas me dire, mais non Eric rappelle-toi les deux premieres fois ça s’est fini et pourtant tu pensais que c’était les amours de ta vie ! C’est vrai, mais accroche-toi et laisse-moi te raconter…

Tout a commencé sur un site de rencontres, tu vas me dire , et aller encore, une rencontre virtuelle… Je swipe à gauche, à droite et je tombe sur une femme tout droit sortie de mon imagination. Une femme assise sur un pneu de hot rod brune, avec une frange noire et la moitié en blanc, un regard incroyable et une bouche incroyable avec des tatouages de partout, une robe bustier verte et noir avec des fleurs comme motif dessus, ses mains sur ses genoux. Elle tombait juste au niveau de ses genoux. Ce qui est laissé apparaître le reste de ses jambes qui elle aussi était remplie de tatouages. Ni une ni deux mes yeux s'ouvrent. Je me redresse dans mon lit. Je regarde les autres photos de son profil qui elles aussi étaient incroyables, le profil de cette femme était parfait à l’exception de près que sur son profil il y a écrit qu’elle avait des enfants. Mais je me dis je m’en fous écoute qui ne tente rien n’a rien. Je décide de Swipe à droite mais avant je fais un screen de son profil, car nous avions des amis en commun, et je me dis que je pourrais la retrouver via ces amis en commun si toutefois ça ne match pas entre elle et moi sur l’application mais au moins je pourrais la contacter pour réaliser un projet photo que j’avais que je voulais réalisé qui était de faire des photos avec une pin-up entre autres.

 

Et boom, figure-toi que ça match, ni une ni deux. Je me précipite sur la conversation. “ -  Bonjour, comment vas-tu ? - Je vais bien merci et toi ? “ Oh merde elle répond ! c’est fou ça mais non Eric ça peut pas être possible. Elle s’est peut-être trompée ou n’a pas lu correctement ma description dans laquelle je disais être en fauteuil. Ce n'est pas possible. Très rapidement on décide de s’écrire sur Messenger, car beaucoup plus simple et de là à commencer de longues discussions écrites. “ Qui es-tu ? Que fais-tu dans la vie ? est-ce que tu as des passions ? “ tellement de questions, je voulais tout savoir d’elle. Les moindres détails de sa vie, ses moindres ambitions, pourquoi elle était sur un site de rencontre, qu’est-ce qu’elle espérait trouver, je voulais absolument tout savoir d’elle. Mais très vite je m’aperçois qu’elle a un lourd passé.Je sais que ça ne va pas être facile non plus, car déçu comme beaucoup de monde, son cœur et son esprit ont été blessés, et surtout soignés par des cadenas qui n’étaient pas prêt de s’ouvrir… d’autant plus que elle me dit qu’elle est sur le site de rencontre simplement pour passer le temps, bon il va falloir que je me relève les manches pour la convaincre de se rapprocher de moi pour d’autres raisons. Je ne sais pas pourquoi instantanément. Cette femme m’a donné envie d’être 100 % moi-même, le plus sincère possible, ne rien lui cacher absolument rien, tout lui dire, à mon tour dans les moindres détails, ma vie, mon handicap, ses contraintes. et petit à petit, les cadenas tombent, au point que l’on passe déjà des rires, aux larmes, tout paraissait déjà si sincère, et si intense dans nos échanges écrits, je me revois encore être impatient. Chaque seconde de l’attente de recevoir un message d’elle, quelle joie c’était de voir qu’au réveil un message m’attendait. Évidemment dès lors nos premiers échanges, le sujet des enfants est abordé “ - Tu as bien vu que j’avais des enfants? J’en ai même 21 grand et bientôt 21 ans et un autre de huit ans que j’ai une semaine sur deux. ma réponse a été franche, mais je ne m’attendais pas à dire cela : “ - Oui, bien sûr que j’ai vu. Moi je ne veux pas d’enfants à moi, mais je ne te cache pas que je n’ai jamais eu de vécu avec une personne qui en avait donc je ne peux pas te dire si cela est un problème pour moi ou non” dans ma tête, c’était plutôt : “ Frère, je m’en fous en fait de tes enfants t’es trop belle, je prends tout venant de toi “ et vous allez me dire mais toi Eric qu’est-ce que tu recherches chez une femme ?

 


Je voudrais : Style pin up, Avec des tatouages,Des piercings, Passionnée, Qui n’a pas peur de prendre des initiatives, Qui a envie de partager, créer, Douce, Câline, Attentionnée, Fidèle évidemment, Qui accepte mon handicap, Qui m’accepte comme je suis avec mes qualités et mes défauts, Qui me laissera faire mes passions/passe-temps Pour celles et ceux qu’ils ont connu, vous voyez où je veux en venir.Oui, en effet elle a remplissait tout ce que je voulais chez une femme… absolument tout à l’exception près que oui. En effet elle avait des enfants. absolument tout à l’exception près que oui. En effet elle avait les enfants.  Mais cela devenait au fil du temps lors de nos discussions, être un détail finalement. De quoi Eric ? Une femme avec des enfants ? Non mais lol !

Nos échanges par écrit se transforment par des appels vocaux/Visio pendants de très longues heures. Je la revois encore aller sur sa terrasse pour fumer une cigarette puis deux puis trois car nos échanges étaient si long et si intenses. Je ne cherchais pas inventer mes mérites ou qui j’étais. Tout se faisait naturellement, car quand je la voyais à travers cet écran, je percevais déjà dans ce regard quelqu’un qui avait besoin d’autres choses que ce qu’elle avait déjà connu. Je la revois encore me dire : pourquoi je ne t’ai pas rencontré avant “ c’est tellement dur de vous l’écrire… Putain de merde plus je suis moi-même et plus c’est ce qu’elle attend de quelqu’un. Déjà là sans même l’avoir rencontré. Je sais que je crée de solides sentiments à son égard avec cette envie profonde, déjà présente de vouloir prendre soin d’elle et de lui montrer que je ne suis pas comme les autres. Je revois encore ces longues discussions sur sa terrasse, ils sont imprimées en moi.. Je vois en elle quelqu’un de sincère, le cœur sur la main, prêt à tout donner, je n’avais qu’une envie de me plonger dans cette vie qui était la sienne.  Vous voyez à cet instant précis. Quand je relis la phrase, “ je n’avais qu’une envie de me plonger dans cette vie qui était la sienne “, et bien je m’aperçois que c’est des mots que je n’arrivais pas à trouver lors de nos échanges lorsque je voulais lui dire ce que je ressentais à cet instant précis de la discussion , et bien grâce à ce texte peut-être, j’ai réussi, oui mon ange je m’adresse à toi du présent, eh bien tu vois ce que je voulais dire c’était ça.

 

Les jours passent sans qu’il y est un temps mort, chacun de nos échanges étaient rempli de sincérité et de bienveillance. Tout avait l’air de s’emboîter. Tout était même trop beau pour être vrai dans ma tête… Puis un jour, Nous décidons de Nous rencontrer. Mais avant je voulais m’assurer que lors de cette rencontre une histoire commence. Comment ? Je lui ai dis une phrase un soir je ne sais plus laquelle et là c’est un déclic chez elle. Son regard à mon égard change, ses envies se concrétisent et me voilà déjà rassuré sur cette première vague d’avenir.


Boom, le jour est fixé, nous allons nous rencontrer, je suis comme un gosse la veille de Noël, j’ai hâte vite que ce jour arrive. Même si je gardais en tête ce petit détail, du moins avec le temps, cela finissait par être un détail, ses enfants. Mais bon je m’en fou elle est trop belle, et tellement passionnante que je me dis on verra bien. Le 6 octobre 2023, elle arrive sur son Harley-Davidson. Oui, oui, même là, elle déchire. Je reçois un message d’elle qui me dit : Je suis devant“  “ évidemment je m’empresse de lui ouvrir, je regarde les caméras de surveillance pour la voir arrivée, “ oh putain elle monte “.Le stress est là les papillons dans le ventre. Comme quand j’étais gosse Puis je l’entend taper à ma porte, je ne sais plus où me mettre. Elle entre et tout s’arrête, je ne pense plus à rien. D’une voix malaisante. Je lui dit. : “ Hey, ça va tu as fait bonne route, ça n’a pas été trop difficile pour trouver ? “ Suivi de : “ vas-y rentre “ ça c’était dans ma tête la réalité devait être : “ Ça va hey tu es magnifique bonne route ? “Elle passe la porte, s’avance vers moi, se baisse à mon niveau et me dépose un doux baiser sur mes lèvres (calmez-vous, c’est pas 50 nuances de Grey). Je n’en croyais pas mes yeux elle était bien là celle que j’avais dans mon imagination. Depuis tout ce temps, elle existe physiquement et je l’ai devant moi. “  - Heu heuuu tu veux boire quelque chose ? - Oui pourquoi pas un café ! - Ok pas de soucis. Par contre il faudra que tu te le fasses toi-même…”  oui, je suis très galant, je sais. Elle va près de la cafetière, je la suis à quelques centimètres et je la bade littéralement, mes yeux ne la quitte plus aucun mot sort alors qu’elle me demande où se trouve les dosettes la seule chose qui sort c’est : “ Attends je ne réalise pas tu es incroyablement magnifique tu m’as dit quoi ? “ je vais très certainement me répéter à de nombreuses reprises. Désolé d’avance, mais je ne réalisais vraiment pas qu’un jour le fruit de mon imagination se trouverait devant moi… Mais à chacun de mes compliments, elle me répétait : “ Mais non, arrête, tu n’es pas objectif “ ce à quoi je lui répondais à mon tour “ Tais-toi laisse-moi kiffer “ Je savais qu’elle manquait de confiance en elle et la première chose que j’ai eu envie, c’est qu’à travers mes yeux elle se voit comme moi je la vois. Tout faire ou essayer en tout cas de lui redonner cette confiance en elle. Je n’étais pas le seul à dire qu’elle était belle. Ou alors ma sœur aussi n’était pas objective. Pourtant elle ne la connaissait pas encore ni n'était amoureuse. On continue de faire connaissance, même si j’avais déjà l’impression de la connaître par cœur, mais je m’en fous je voulais l’entendre me parler me regarder avec ses yeux pétillants  et j’avais déjà cette envie d’avoir un contact physique constant avec elle, je n’arrivais pas à rester dans ses yeux. Parfois j’étais tellement intimidé de sa beauté et de la femme qu’elle était.

Quelle femme incroyable déjà à travers le téléphone j’en avais pris conscience mais face à moi c’était même terrifiant. Qu’est-ce qu’elle est magnifique, “ Parle-moi je veux me noyer dans tes paroles. “ et dans ma tête j’ajoutais : “ Regarde moi. Je veux que tu crois en l’avenir en me regardant.  Elle était assise sur mon fauteuil dans le salon, moi à côté en lui caressant l’avant-bras, elle me disait : “ Je ne vois pas pourquoi tu dis ne pas réaliser “ et je répétais qu’elle était magnifique et qu’elle sortait tout droit de mon imagination, et que je ne réalisais pas la chance d’avoir une femme comme elle dans ma vie. Je vous entends déjà dire que je n’ai pas perdu de temps pour lui dire mes sentiments. En effet, je vous rappelle que nous avions parlé pendant plusieurs jours et pendant de longues heures toute la nuit à refaire le monde, à lui dire qui j’étais ce à quoi elle pouvait s’attendre en se mettant avec moi. Je ne lui ai pas promis monde et merveille. J’ai essayé d’être le plus authentique possible. J’aurais pu passer des heures, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait, mais j’aurais voulu passer encore plus d’heures à ses côtés. Lors de notre première rencontre, j’aurais aimé qu’elle ne parte jamais, je m’imaginais déjà faire beaucoup de choses avec elle. C’est dingue d’avoir tout qui se chamboule dans sa tête alors que tu viens tout juste de la rencontrer. Calme-toi. Eric prends le temps d’apprécier les choses. Mais j’apprécie avoir cet engouement avec elle, évidemment que toute personne, normalement constitué aurait pris le temps de faire les choses, mais ça a été ma manière à moi, j’avais la sensation de pouvoir tout réalisé quand j’étais avec elle, la phrase la plus connue dira : “ j’irai jusqu’à te décrocher la lune, et bien figurez-vous que cette phrase prenait tous en sens il est vrai que j’ai du mal à me lever de mon fauteuil, alors décrocher la lune… Mais j’aurais peut-être pas décroché la lune car ce n’est peut-être pas ce qu’elle m’aurait demandé de toute façon. La playlist que j’avais mis sur Spotify en aléatoire, on aurait dit que même là les musiques étaient choisi pour chacun des moments passés avec elle à ses côtés. Je vous jure… au bout d’un moment, elle me demande si elle peut aller fumer une cigarette dehors évidemment qu’elle peut, et vous m’auriez vu derrière ma baie vitrée en train de la fixer et de me dire encore, et encore dans ma tête que c’est pas possible. Elle était sur la chaise de la terrasse et voyait que je la regardais et me faisait un signe de la tête qui disait qu’est-ce qu’il y a ? Je faisais à mon tour un geste de non rien t’inquiète. Une fois fini, nous continuons de longues discussions à parler des contraintes de l’un et l'autre, comme le fait de ne pas vouloir habiter ensemble plus tard. En tout cas, ça n'était pas dans les petits papiers. Elle me parle aussi de ses enfants, Le grand, dit la grosse patate et Le petit, alias Le petitsaure évidemment que nous en avions déjà parlé un petit peu je l’avais même vu à travers les Visio que l’on faisait le soir sans qu’il sache qui j’étais et figurez-vous que déjà là je commençais à créer comment vous expliquer un sentiment d’acceptation ? Un sentiment de et pourquoi pas ? Et c’est ainsi que la fin de ce premier rendez-vous touche à sa fin. Elle n’était pas encore partie que j’avais déjà hâte de la retrouver pour pouvoir sentir son parfum, ses mains, son enthousiasme, son énergie, sa bienveillance, et j’en oublierai certainement. A peine sur le point de partir que j’avais déjà le cœur qui se resserrait avec cette question, qui me brûlait la langue : “ Tu reviens quand ? Je n’arrivais plus à la laisser partir, elle non plus d’ailleurs n’y arrivait pas. “ Attends encore un dernier bisou, attends un autre pour la route, on sait jamais encore un dernier, jamais, 2 sans 3. Puis elle finit par partir. Je me jette sur mon téléphone pour la regarder encore à travers les caméras de surveillance pour m’assurer qu’elle parte sans galère et je l’entends partir sur sa moto.

 

À peine parti que le sourire sur mon visage se dessine que dis je, il se grave car celui-ci ne partait plus. Il faut aussi savoir que lorsque nous nous étions pas encore rencontré simplement parlés au téléphone, je n’arrêtais pas d’avoir des soupirs de bien être. Mais vraiment je devais en avoir plus d’une centaine par jour et à n'importe quel moment de la journée il me suffisait simplement de penser à elle. En même temps c’était pas difficile. Je pensais tout le temps à elle. Ça y est, je crois qu’elle est en moi…Elle n’était pas encore rentrée chez elle que j’espérais que sa route se soit bien passée déjà et que j’avais déjà hâte de l’avoir au moins au téléphone. Chose que nous avons fait à peine après qu’elle soit rentrée. Et a commencé ce petit rituel ou tous les soirs, nous nous appelions au moment du repas jusqu’au moment du coucher pour se dire bonne nuit. Nous avons fait ça durant quatre mois, c’est-à-dire tout au long de notre relation. Évidemment il n’y avait pas tous les soirs de grandes discussions. Des fois, c’était juste pour avoir la sensation que nous étions pas loin l’un de l’autre. Mais qu’est-ce que j’avais hâte de ce petit rendez-vous que nous avions une semaine sur deux et oui car une semaine elle était maman et une semaine ma chérie. 

Évidemment je ne vous parle pas de toutes les fois où je parlais d’elle à mon entourage à longueur de temps. “ Ah oui c’est vrai Elle aussi fait ça, ça aussi d’ailleurs, effectivement ben Elle aussi elle a ça. Oui Elle aussi elle aime bien ça. “ Je n’arrêtais pas de parler d’elle à tout-va et pour tout et n’importe quoi, je ne voyais plus qu’elle je ne parlais plus que d’elle. Mais vous allez me dire c’est normal au début ça fait ça dans toutes les relations. Je suis d’accord avec vous mais là j’étais passionné de cette femme passionnante je buvais ses paroles, j’avais qu’une seule hâte recevoir ses messages tout au long de la journée, l’avoir au téléphone le soir, et je la retrouvais le lundi matin. Lors de notre deuxième rendez-vous, je vous épargne tous les papillons dans le ventre, la hâte que j’avais de la voir passer ma porte, même que ce jour-là elle était venue en voiture. Une voiture américaine au passage. Quelle femme incroyable. Elle s’était faite toute belle ce jour-là: petit pantalon moulant, petit haut sympa, petits talons sympa waouh, quel est son but ? Elle n’a pas vu que je perdais déjà la tête comme ça lors de notre premier rendez-vous ? Elle était magnifique, tout de suite. quand elle s’approche de moi. Son parfum m’envahit et instantanément tu te replonge dans cette envie de vouloir tout partager avec elle , presque comme une drogue, sauf que celle-là, elle ne fait pas mal… Nous étions déjà très complices l’un et l’autre. J’adorais car elle se sentait déjà à l’aise à la maison, et avec moi ainsi que mon handicap qui au passage n’était qu’une virgule pour elle dans cette relation. Nous commençons déjà à planifier des trucs à faire des petites sorties déjà pour commencer, mais aussi la première sortie avec un membre de ma famille pour pouvoir lui montrer comment on fait pour me transporter dans mon véhicule. Ce jour-là est décidé, nous irons à IKEA et finir dans un restaurant avec mon père et son épouse. Ce jour là on est de sortie incroyable ma première sortie avec celle que j’aime. Oui je l’aimais déjà mais elle ne le savait pas encore. Même si elle devait s’en douter. On arrive à IKEA. Nous faisons ce que nous avions à faire, même si je ne me rappelle absolument pas ce que j’ai pu voir dans les rayons, car mes yeux ne la quittaient pas. Mais pour elle, tout était déjà naturel vis-à-vis de moi, elle était bien, elle était en confiance. Elle ne pensait rien à part simplement vivre l’instant présent avec la personne avec qui elle est au moment présent, c’est-à-dire moi… Je ne demandais pas mieux, au contraire, c’est tout ce que j’espérais. J’étais aux anges… La petite balade se termine et nous décidons d’aller manger au restaurant tous les quatre, restaurant chinois. Les présentations se font en tout cas de façon plus approfondie. J’avais l’impression que nous étions déjà un couple depuis plusieurs mois tellement nous étions à l’aise, et que nous nous connaissions déjà beaucoup, c’est incroyable. La soirée suit son cours et mon amour continue de grossir. À la fin de la soirée, elle décide de prendre le volant de mon van. Waouh elle est la première personne autre que ma famille à conduire mon véhicule, la première personne en qui je fais confiance pour conduire et prendre soin de moi. Lors de ce transport, je la vois elle, au volant tranquille, à l’aise, avec mon père sur le siège passager et ma belle-mère à côté de moi. Et la première chose qui me passe par la tête c’est : c’est bon celle-là c’est la bonne. Ça va vous paraître fou de ressentir ça alors qu’elle conduit simplement un véhicule. Mais je me suis dit que conduire cette voiture était quelque part la plus grosse responsabilité qu’il y aurait eu à avoir donc étant très à l’aise, je n’ai plus qu’a faire confiance pour tout le reste, et c’est alors que je suis littéralement sorti de ma zone de confort et voulu tout faire avec elle.

 

Évidemment, entre-temps elle avait déjà dormi à la maison. Je vous ai épargné ce passage. Mais nous pouvons en parler bien sur. Évidemment comment décrire cette nuit, je vais pas aller dans les détails c’est pas utile mais comment expliquer cette sensation lorsque vous êtes allongé à côté de celle que vous aimez. Pouvoir l’avoir contre vous et prendre soin d’elle comme vous pouvez évidemment. Je lui demandais si elle avait besoin de quelque chose même si c’était à elle de devoir faire ce quelque chose, “ Tu as pas trop chaud ? Ou trop froid ? Si tu as soif, hésite surtout pas ou si tu as faim il y a pas de soucis, tu veux regarder quoi à la télé ? Dis-moi je suis ton hôte. “ Elle est magnifique, elle est incroyable, je l’aime et je m’endors près d’elle. Pour la première fois, merci la vie ! Notre premier réveil, à peine réveillé qu’elle me demande ce que je veux déjeuner. Merde alors je m’y attendais pas, “ - écoute fais ce que tu veux, tout me fera plaisir. - Tu es sûre ? - Oui oui tout. “ Mon monde est un peu particulier avec mes auxiliaires mes aides-soignantes et elle le découvre mais sans grande crainte ni question tout paraissait tellement naturel c’était dingue puis aux alentours de neuf heures. Elle me dit “ - Je vais au travail mon cœur. “ Waouh mais qui c’est qui m’a mis dans une série télé américaine? Je suis en train de rêver c’est pas possible. “ Travaille bien mon ange. Sois prudente. “

 

Je réalisais à peine ce que je venais encore de vivre, tout était trop beau pour être vrai, il y a une caméra cachée quelque part non ? Quelqu’un me fait une blague c’est pas possible.  à peine était-elle partie que je me remémore chaque moment passé avec elle lors de cette soirée et évidemment je fais un débriefe avec l’auxiliaire qui était là ce jour. Ça devait être ma sœur très certainement je n’arrêtais pas de parler tout le temps. Une vraie pipelette. Évidemment je n’allais pas dans les détails, tout ne la regardait pas. Mais le principal en tout cas. Ma sœur s’amusait à faire une imitation de filles adolescente amoureuse, les mains sous le menton en disant kissou kissou. Je pourrais vous raconter toutes les soirées et les journées passées ensemble. Mais il me faudrait quatre mois pour vous raconter. Mais ma vie avec elle avait bel et bien commencée. Petit restaurant à gauche, sortie entre amis à droite, je découvre son lieu de travail. Un régal d’ailleurs de la voir travailler. Je n’avais d’yeux  que pour elle. Pour moi elle était la meilleure. J’adorais la voir travailler, elle était dans son élément sur d’elle à exercer le métier qu’elle aimait. j’aurais pu la regarder travailler pendant des heures. Même pendant son travail, elle se souciait de moi, savoir si j’allais bien, si je ne manquais de rien comme elle avait l’habitude de faire au quotidien. Je fais la rencontre de ses amis qui, au passage sont adorables. et je me rends compte qu’ils sont proches d’elle, au point que je me dis c’est bien elle est bien entourée. Je ne serai pas le seul à être près d’elle en cas de coup dur. Merci à vous plus précisément à Eric et son épouse ainsi que ses deux enfants. On rentrait à pas d’heure on s’en foutait. Nous avions une vie tout ce qu’il y a de plus normal on parlait de tout et de rien sur les trajets je chantais bon pour moi. je sais que je chantais très bien, mais elle m’a toujours dit écoute tu veux que je sois honnête avec toi depuis le début, alors non tu ne chantes pas bien désolé c’est la seule chose que je n’ai pas cru chez elle d’ailleurs le fait qu’elle me dise que je chantais mal… Nous rentrons à la maison tous les deux. Elle savait comment je faisais mes transferts, ce qui nous permettait d’être autonome, elle et moi, c’est d’ailleurs aussi la première fois que je fais un transfert avec une personne autre que mes auxiliaires et où ma famille. Puis vient une soirée où nous étions en tête-à-tête lors d’un repas aux alentours de 20 heures quand soudain me prend un des problèmes que je lui avais cité auparavant, mais qui en général n’arrivait peut-être que une fois par an, et encore c’était la première fois, de l’hypertension. Ma sœur vient nous donner un coup de main. Je me fous au lit et elle était là autour de moi à veiller à ce que tout se passe pour le mieux. “ Tu vas bien ? Tu veux boire un peu d’eau ? Détends-toi, souffle… “ Accompagné de ces douces caresses, sur mon visage, de ces paroles qui essayaient de me faire penser à autre chose… Et c’est ce soir-là une fois que ça commençait à aller mieux que je la regarde et que je lui dis : “ dis-moi tu crois que je peux t’aimer toi ? “ Elle fait un léger petit sourire très certainement car elle avait compris que cette phrase cachée je t’aime… Ça y est dans ma tête, le je t’aime est lâché. Mais je n’attends pas de réponse à ce je t’aime je me disais et je lui avais même dit je m’en foustais  Moi je te dirai tout au moment présent. Ne te presse pas le tien arrivera quand il arrivera. (Spoiller : le lendemain matin ou dans la journée, elle me l’avait dit elle aussi ). D’ailleurs quand je l’ai entendu la première fois j’étais complètement aux anges il n’avait pas la même saveur que les autres que j’avais pu entendre précédemment. Il venait d’elle, et elle n’est pas n’importe qui, elle était mon ange, tombé du ciel, venue de nulle part à un moment où je l’attendais absolument pas du tout. C’est pour ça d’ailleurs que je l’appelais très souvent mon ange, mais aussi Cherie je pourrais vous parler pendant des centaines de lignes d’elle et c’est ce que je vais faire, car je ne vais pas vous raconter chaque jour qui est passé, cela serait bien trop long, mais je vais vous parler de toutes les petites fois où mes yeux, la regardeaient avec admiration. Je vais vous raconter tout ce qui a fait que pour moi j’ai cru en elle comme je n’ai cru en personne.

 

Tout allait vite entre nous. J’ai fait la rencontre avec ses enfants, je vous en ai pas parlé, d’ailleurs au bout d' un mois environ. Certains diront que c’est rapide d’autres non mais j’ai fait la rencontre  du petit et du grand , nous avions prévu une petite journée tous les quatre dans laquelle nous irions manger au restaurant et pourquoi pas faire un petit bowling après. Je les découvre pour la première fois de façon physique Le grand, Quel homme un gaillard costaud avec le cœur sur la main, comme sa mère, tu sentais qu’à travers cet homme tu pouvais compter sur lui qu’il était là pour elle car le passé avait fait qu’ils n’ont été que tous les deux. Très rapidement j’ai accroché avec lui pour l’anecdote, au tout début où nous nous parlions avec Elle , elle lui avait parlé de mo rapidementi et il avait dit “ ouais non mais de toute façon ils sont tous pareils “ en parlant des mecs et bien figurez-vous que vous que quelques jours après il avait échangé de discours car il avait vu en moi quelqu’un d’honnête de francs et qui était là simplement pour rendre heureuse sa mère il l’avait compris que je n’étais pas comme tous les autres lui aussi, merci mon grand de m’avoir accueilli dans ta famille, de m’avoir accepté, et d’avoir partagé le peu mais malgré tout ce qu’on n’a partagé quand même. Je n’étais pas le seul à penser ça de lui ma famille aussi le trouver génial. Et le petit , qui était presque ma plus grande crainte ce n’est pas rien, un enfant de huit ans comment ça fonctionne ? Je n’y connais rien moi là-dedans ça marche tout seul déjà à cet âge là ? Ah oui d’accord il parle il sait  lire réécrire merde alors. Évidemment j’en rajoute un peu, vous vous doutez bien. Un garçon plein d’énergie mais très attaché à son frère et sa maman. J’étais à table avec eux et non pas à leur table. Nous étions tous les quatre et d’un œil extérieur, je réalisais que moi aussi maintenant j’avais ma petite famille. Évidemment que j’ai une famille avec mon propre sang dedans mais celle-là était je ne sais pas comment dire d’ailleurs mais c’était ma fierté d’avoir cette femme dans ma vie et ses deux enfants, je n’étais pas le papa. Je ne jouais pas le papa mais je tenais à être un vrai beau-père pour eux être à leur écoute, peut-être les conseiller sur certaines choses, les faire rire. Eux aussi je les ai emmenés avec moi dans ma petite bulle. Suite à ce restaurant nous avons fait une partie de bowling, je n’ai pas joué car je ne peux pas jouer au bowling. J’avais l’impression qu’il y avait que nous à ce moment-là je voyais celle que j’aime ainsi que les deux enfants qu’elle aimait. J’étais aux anges. Le petit très rapidement m’a accepté. je me rappelle qu’avec Elle , nous sommes sortis fumer une cigarette dehors, le petit est venu avec nous elle s’approche de moi pour me faire un bisou et le petit s’approche de moi également pour me prendre dans ses bras et lui aussi il me fait un bisou sur la joue. Waouh c’est ça avoir des enfants ? Ok attends tu veux pas me refaire un bisou pour voir je suis pas sûre d’avoir compris ce qu’il vient de se passer. La journée se passe dans les rires je dirais même des fous rires. La complicité s’installe au sein de nous quatre. Je n’ai rien eu à faire. Tout était naturel. J’arrivais à prendre du recul sur les situations que je vivais, juste pour le kif, voir un point de vue extérieur, me voir pour pouvoir réaliser ce que j’étais en train de vivre, c’était tout bonnement, magique, vraiment…

On avance un petit peu dans le temps Thanksgiving arrive premier petit repas ou toutes les familles sont mélangés ça aussi c’est fou je ne réalise toujours pas c’est génial quand est-ce qu’on recommence ? Noël ? Et bien oui nous avons passé le 24 et le 25 tous ensemble en famille recomposée mais c’était ma famille recomposée, j’apportais moi cette recomposition, si je peux appeler ça ainsi je me foutais de savoir ce que j’allais avoir comme cadeau le plus beau cadeau a été que tout le monde soit là à ma table, toutes les personnes que j’aime autour de cette table et de partager un bon repas, sans qu’aucune question ne viennent nous déranger ni de mauvaises pensées négatives, tout était parfait. Et pour ça je vous en remercie tous et toutes j’ai passé un des plus beau Noël de ma vie. Je ne vais pas dans les détails car ça serait bien trop long. Le 24. C’est Elle qui s’est occupée de nous faire à manger à tous, de dresser une belle table et cette soirée du 24 s’est passée dans la joie et la bonne humeur.. Quelle fierté de recevoir ma famille à la maison avec celle que j’aime qui est déjà sur place. Putain c’est trop bon. Et le 25 c’est ma sœur qui s' occupe de tout un 25 décembre parfait aussi un bon repas des anecdotes à tout-va c’est génial quand est-ce qu’on recommence ?

Arrive le 31 décembre, “ - mon amour, qu’est-ce que tu voudrais faire? - Ce que tu veux, “ Je décide de faire appel à un traiteur pour notre repas à tous les deux. Une petite soirée en amoureux c’est bien aussi vous ne trouvez pas ? Je préparais cette soirée dans ma tête depuis plusieurs jours pour qu’elle soit parfaite, qu’elle soit à la hauteur de celle que j’aime. Malheureusement la veille, je tombe malade d’une gastro qui a duré plus de cinq jours. Je sais que ce n’est pas de ma faute, mais j’en suis encore désolé. Nous avons passé le 31 au lit, elle a pris soin de moi au-delà de ce que j’aurais pu imaginer, je lui ai même proposé de rentrer chez elle pour prendre soin d’elle et de ne pas se soucier de moi chose qu’elle a refusé, car elle voulait être là pour moi et pour ça merci vraiment… La vie suit son cours. Tout reste parfait. Je n’ai rien à dire elle entre de plus en plus dans ma famille, je rentre de plus en plus dans la sienne jusqu’à ce que soudain aux alentours de la dernière semaine de janvier, la réalité la rattrape, elle.

 

Lors de sa semaine chez elle, ça commençait à ne pas aller de son côté, j’ai essayé d’être là le plus possible pour essayer de comprendre ce qui n’allait pas, de trouver des solutions à ce qui ne pouvait ne pas aller. Et elle me dit que lundi elle va venir pour que l’on discute de cette situation, ce que j’accepte évidemment. Je m' arme de mon mental pour trouver la moindre possibilité d’arranger la chose avant même de savoir ce qui n’allait pas réellement. Je voulais tout anticiper pour être sûre d’avoir les bons arguments, le jour où nous nous verrons. Eric, je ne suis pas bien. Je crois que nous devrions arrêter car je ne me sens pas capable de pouvoir être assez forte pour assumer ce qui touche à ton handicap et tout ce que ça engendre. J’ai  beau essayer de lui montrer que je pourrais tout changer dans ma vie pour effacer un maximum mon handicap rien n’a fait changer son point de vue.  Nous avons discuté pendant pas moins de six heures peut-être ou je monopolisais toute la discussion à essayer de trouver la moindre petite solution pour lui faire comprendre que ça ne serait pas un problème. Les larmes n'arrêtaient pas de couler pour l’un comme pour l’autre autant parfois j’arrivais à lui décrocher un sourire et je me disais yes c’est un bon signe ça Deux minutes après les larmes coulaient. Jusqu’à arriver à la question fatidique que je lui pose : “ - du coup tu veux vraiment continuer cette démarche ? “ deux secondes avant qu’elle me réponde, je vois les larmes couler du coin de ses yeux. Elle me regarde dans les yeux. Ce qui me fait comprendre instantanément que la réponse ne va pas être mon avantage. Et elle me dit : “ Je suis désolée, je ne vais pas en être capable.”. Encore aujourd’hui, même si (spoiler : nous nous remettons ensemble plus tard). Encore aujourd’hui, rien que de vous dire, je le vois, et le vis comme un choc. Cette sensation d’impuissance ne pas pouvoir être là pour lui montrer que ça aurait pu être possible. Je ne savais plus quoi faire, quoi dire, ou me mettre. Elle doit partir. Je n’ai pas le choix. C’est son choix. Je lui demande de bien vouloir récupérer toutes ses affaires de la brosse à dents, en passant par ses vêtements, ses petits gâteaux dans le placard, ses desserts, ses cadeaux de Noël, tout ce qui pourrait lui appartenir ou qu’elle aurait pu me donner, m’offrir. Je ne voulais rien garder qui aurait pu me rappeler cette femme incroyable. C’était un déchirement de la voir ranger ses affaires vraiment c’est un peu comme voir quelqu’un tomber et de rien pouvoir faire. Les mots sont durs, mais c’est la sensation que j’avais sur le moment ses affaires sont prêtes, elle est sur le point de partir, un dernier baiser, encore un autre, puis entre deux tu t’écroule comme si une seconde, tu réalisais puis la seconde d’après tu te disais que ce n’était pas possible et la seconde d’après encore tu réalisais, c’est horrible… Dire au revoir à quelqu’un en lui disant je t’aime, c’est incompréhensible et anormal.

 

Nous nous sommes séparés une première fois dans les larmes et l’amour. Je ne sais pas si vous avez déjà connu ça dire au revoir à celle que vous aimez en vous regardant dans les yeux et en vous disant je t’aime. Il y a rien de pire d’accord ? Votre cerveau ne comprend pas. Il ne connaît pas cette sensation de devoir laisser partir votre bien-aimée. Pour lui c’est pas logique. Je ne comprends pas. on s’aime tout va bien il y a des soucis oui mais ils peuvent être réglés mais on se sépare d’accord et bien écoute j’ai l’impression que je n’ai pas le choix.. C’est terrifiant, tout s’écroule une première fois. Vous ne comprenez pas ce qui vous arrive. Vous vous questionnez sur des centaines de choses qui n’ont rien à voir avec la raison de pourquoi vous vous séparez, mais c’est plus fort que vous. Les questions vous passent par la tête quand même, que vous le vouliez ou non. Vous faites avec et vous acceptez sa décision. Au revoir mon ange. Je t’aime. Elle passe la porte, les papillons dans le ventre se transforment en brûlures. Vous n’avez qu’une envie c’est de vous lever de votre fauteuil, la rattraper, la prendre dans vos bras et lui dire regarde, tu vois que c’est possible. Mais non ce n’est pas possible. Elle est partie et tu ne te lèveras pas de ton fauteuil. Je pourrais détailler des heures sur ces sensations. Je n’ai pas envie de m’en rajouter actuellement. Elle ne sait pas s'ajouter une charge mentale à sa vie. Mais est-ce que c’était la vraie raison de ce au revoir ? Littéralement tout vous traverse l’esprit mais c’est ainsi que la vie est faite. Vous allez me dire tu n’as pas le choix et effectivement je n’ai pas eu le choix. J’ai respecté cette décision. Je l’ai laissé partir mais j’ai gardé l’espoir, l’espoir qu’elle revienne. Ma sœur arrive le soir pour me faire à manger tu la vois arriver tu la regardes et pendant une fraction de seconde tu te dis ça va aller allez sois fort et bien figurez-vous que la seconde d’après je me suis écroulé elle m’a pris dans ses bras, et elle m’a dit allez, c’est rien… la première nuit, je ne voulais qu’une seule chose dormir le plus vite possible pour ne pas me noyer dans mon esprit choses que j’ai tenté de faire, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Lendemain est un autre jour je te dis allez vas-y après tout t’as déjà vécu ça non, en effet je l’ai déjà vécu, mais là c’est pas pareil, je la perdais en lui disant je t’aime…

 

48 heures plus tard, j’ai son fils qui me contacte il me dit : - Eric j’ai une bonne nouvelle ça reste entre nous. Maman n’est pas bien et regrette ce qu’elle a fait. - De quoi ??? Elle regrette ? “ Dans ta tête tu passes par 250 000 émotions, à la seconde, je ne tenais plus sur mon fauteuil. “ Mais comment ça elle regrette ? - Et bien écoute depuis qu’elle est rentrée à la maison, elle n’est pas bien, ne fait que pleurer et ne cesse de dire qu’elle a fait la plus grosse erreur de sa vie, peut-être. - Oh mon dieu et maintenant il va se passer quoi ? - Écoute je te tiens au courant elle n’arrête pas de regarder les rediffusions de tes streams en pleur. Je vais essayer de la convaincre avec mes mots et on verra si elle revient vers toi mais ne t’inquiète pas je suis là. - Merci mon grand je ne sais pas quoi te dire je ne sais plus où me mettre, j’ai envie de sauter de joie de hurler de pleurer. Je passe par toutes tes émotions. Tu sais j’espère que tu ne te fous pas de moi. - Non sois patient. Elle va revenir vers toi très rapidement. “ Il n’avait pas tort. Nous nous sommes séparés un lundi soir et jeudi dans la journée, je reçois un message d' elle.”  Coucou Eric j’espère que je ne te dérange pas. Je suis en train de réfléchir sur pourquoi j’ai agi comme ça et je me rends compte de certaines choses. J’ai encore un petit peu besoin de me poser et de comprendre pourquoi j’ai agi comme ça, mais si tu le souhaites, et si ta porte est encore ouverte pour moi, est-ce que tu voudrais que l’on se voit dimanche pour que l’on discute ensemble et que l’on voit où cela peut nous mener ? - Évidemment tu es la bienvenue. Viens quand tu veux dimanche ou un autre jour je suis là. “ Et c’est alors que nous nous sommes revus dimanche, que nous avons discuté longuement avec son fils et elle-même les yeux dans les yeux autour d'un bon repas et nous avons discutés de tout pour être sûr, de ne peut-être de ne pas faire une bêtise non plus et être sûr que l’on veuille vraiment continuer. Dans ma tête avant même qu’elle arrive pour discuter, j’avais qu’une seule hâte c’était juste de la retrouver. Je pensais pourtant l’avoir perdu et bien non figurez-vous j’allais la revoir, elle aurait pu parler cinq heures face à moi que ça ne changeait rien à ce que moi je voulais avec elle, la retrouver pour continuer de lui donner mon amour sans limite. De continuer à vivre à travers elle. Nous discutons plusieurs heures, les yeux pétillants dans cette même journée. Nous rattrapons tout ce que l’on a pas pu se dire tout au long de cette semaine l’un sans l’autre des je t’aime et des oui dorénavant si il y a un souci on n’en parlera immédiatement, si quelque chose ne va pas, on en parle sans forcément que ça ne touche à notre couple, on se dit tout maintenant d’accord ? L’amour était à son Prime. On pourrait dire on mourait d’envie d’aller de l’avant ensemble je me suis dit ça y est putain ce coup ci  c’est bon. Et c’est ainsi que nous avons repris notre petit chemin de l’amour avec pour ambition de ne plus jamais nous quitter. Dans ma tête je m’étais dit que peut-être les longues histoires devaient passer par de fortes épreuves. J’ai vécu cette séparation d’une semaine comme une épreuve interminable mais tant pis elle était là à me dire je t’aime mon amour, nous avions déjà planifié ce jour là, d’autres choses à faire tout au long de la semaine, voir mes potes à moi, 10 ans plus tard lors d’une soirée, aller au circuit d’Alès pour le stage de pilotage du grand parfait, tout reprend, Merci la vie, mais je n’étais pas prêt pour la suite…

 

Après cette petite semaine, toute belle toute rose et un week-end en famille, avec des rires, de joie énormément de fatigue dans le week-end pour pouvoir tout faire lever à 5h du matin alors que tu te couches à 2h la veille c’est pour vous donner un ordre d’idée. Mais c’est pas grave samedi soir arrive nous étions très fatigué mais je sentais qu’il y avait autre chose. Sûrement mon esprit fatigué qui se met à cogiter car malgré tout la première séparation m’a laissé des cicatrices donc ce n’est pas anodin pour moi de me poser des questions malgré tout, Eric arrête de cogiter vive l’instant présent. Elle est là devant toi. Elle t’aime tu l’aimes. Profite. On passe la soirée au restaurant avec avec mes potes que je n’ai pas vu depuis 10 ans, période de mon accident, Damien, Anthony, Sa cherie, Olivier et sa femme Camille, ma chérie, son fils et moi-même la soirée se passe comme si il s’était jamais rien passé, nous riions, elle découvre le Eric que j’étais avant. Heureusement qu’elle n’a pas connu cela d’ailleurs, on mange bien les anecdotes ne s'arrêtent pas. C’était même drôle, on avait l’impression que c’était il y a six mois. C’est quand même là que tu te rends compte que tu étais un peu con à l’époque mais bon que voulez-vous j’étais jeune. .La soirée se passe se termine et nous rentrons, une fois à la maison, on se pose un petit peu dans le salon Le petit encore avec plein d’énergie je ne sais pas comment il fait, prends mon téléphone et commence à faire des photos met l’appareil photo en mode selfie se met entre nous deux et dit : “ Venez on fait une photo tous les trois. “ Waouh c’est ma petite famille à moi. Le lendemain matin on se réveille génial je suis fatigué mais je m’en fous. Je vais passer une journée de plus à ses côtés. On part à 7h du matin direction le circuit pôle mécanique D'alès on arrive pile poil à l’heure pour voir son fils, effectuer ses tours de roues avec une Lamborghini. Il se régale. Il nous rejoint après avoir fini et je lui propose d’aller faire du karting sur la piste qui est juste à côté. Nous n’étions pas que tous les quatre. Il y avait aussi le meilleur ami de Elle et des amis au grand nous devions être 8 ou 10 tout le monde décide de faire du karting. Évidemment pas moi je n’allais pas monter à côté de quelqu’un pour faire trois tours de piste. C’est plutôt moi qui aurait fait un baptême au moniteur. OK ? Elle aussi veut faire du karting. Je reste qu’avec Le petit d’ailleurs, je les vois faire les tours de piste, je la vois passer et si je pouvais gueuler comme un zinzin je l’aurais fait quelle fierté de la voir faire ses tour de piste est pas en mode je vais être décoiffé je roule doucement j’ai peur lol MDR non elle a même fini, quatrième, si je ne me rappelle bien devant son fils au passage. Puis au tour du petit il fait sa session de karting. Putain c’est génial tout le monde en fait et aime ça. Encore une fois t’as ce petit sentiment de regarder la scène de point de vue extérieur. Tu lâches un soupir et tu te dis que tu les aimes tous.. On va au restaurant pour manger un morceau avec tout le monde. Petit restaurant italien, rien d’extraordinaire mais je m’en fous. Le principal c’est de passer du temps avec eux. Nous étions tous très fatigués car on s’est tous levé très tôt. Je gardais moi quand même ce petit doute que j’ai eu la veille ou je ne sentais pas Elle comme j’aurais voulu la sentir, mais passons je continue d’en profiter. Puis on rentre tranquillement et en faisant attention. Nous arrivons à la maison. Épuisée elle décide de vouloir se faire un petit goûter pour elle et le petit je n’avais pas faim. Allez savoir pourquoi. Je lui ai dit tu restes assise je vais tout faire avec le petit alors ça c’était sur le papier, nous avons tout fait oui j’ai voulu faire une tartine de pain de mie avec du beurre, ça c’est fini que j’ai traversé le pain 10 fois à peu près, mais je lui ai fait la tartine et je lui ai demandé de ne pas ouvrir le pain pour pas qu’elle voit les dégâts chose qu’elle a faite mais c’est pas grave elle me regardait, me dit merci mon mon coeur, Le petit, goutte aussi. Le goûter se termine et ensemble lui et moi nous rangeons tout et nettoyons tout. Je m’approche d’elle et même si elle est là devant moi, et qu’elle s’allonge sur mes jambes pour se reposer un petit peu. Je sens que cela ne sent pas bon et qu’il y a quelque chose. Je la laisse se reposer. J’aurais préféré qu’elle reste dormir ici avec le petit et elle serait repartie demain dimanche une fois reposée. Je profite de cet instant qui sent le savoir a été le dernier mais je m’en fous dans la journée à plusieurs reprises. Elle m’a dit je t’aime m’a fait des bisous des câlins à rit pourquoi tu te fais du souci c’est sûrement la fatigue qui me joue des tours. 

 
Elle rentre chez elle on s’appelle au téléphone étant très fatigué. Je lui ai dit que je l’appelle sur la route pour la tenir éveillée car je ne voulais pas qu’elle s’endorme au volant et qu’il arrive quelque chose. Je fais le guignol, chose que je sais très bien faire et attends qu’elle arrive chez elle. Nous sommes fatigués mais avant de se coucher, nous nous appelons comme nous avions l’habitude de faire, on se couche. Puis le lendemain donc dimanche elle se réveille aux alentours de midi, on s’écrit on se questionne pour savoir si nous avons bien dormi “ - Tu vas manger quoi qu’est-ce que tu vas faire au petit déjeuner ? tout semblait être normal même si je gardais en tête ce tout petit, “ il y a quelque chose qui ne va pas. “ elle me dit qu’elle n’est pas bien très très très fatiguée et a de gros maux de tête. Je lui demande si je peux l’appeler je car je ne la sentais pas dans sa façon d’écrire, j’ai voulu m’en assurer en la ayant au téléphone. me rends compte qu’elle ne va pas bien physiquement. Elle s’endort au téléphone. Pas de soucis je la vois, c’est le principal se réveille, au bout d’une vingtaine de minutes, me disant que ça allait mieux sors dehors fumer une cigarette nous sommes encore au téléphone. Je la trouve glissante, c’est-à-dire que je vois sur son visage qu’elle replonge dans ses travers négatifs… Aïe j’ai peur, mais je continue à me dire que c’est mon esprit qui me joue des tours, que c’est la fatigue qui me fait ressentir ça auprès d’elle, on aborde 23 points sans grand intérêt, mais sur lequel je lui dis que si j’ai cette motivation à vouloir évoluer, aller de l’avant, changer les choses dans ma vie que c’était grâce à elle, elle me répond que ces choses là je ne dois pas les faire pour elle mais pour moi, pour essayer de façon inconsciente, j’essaye de placer : “ C’est drôle, tu dis ça comme si on allait se séparer, pour essayer de façon inconsciente, j’essaye de placer : c’est drôle, tu dis ça comme si on allait se séparer lol “ on continue un petit peu de discuter puis me dit qu’elle va rentrer pour s’occuper du petit pour aller faire ses devoirs, et faire des trucs dans la maison la journée passe je croise les doigts dans ma tête. J’ai essayé d’être assez présent par écrit pour essayer de continuer à jauger son état d’esprit mais je ne voulais pas non plus être trop présent pour la déranger et l’étouffer la soirée approche on s’appelle au téléphone comme à notre habitude en Visio, j’essaye de piocher dans tout ce que j’ai dans ma tête de positif pour lui donner pour que elle a son Tour, cela rentre dans sa tête, on la rassurant et en lui disant que c’est normal que tu sois fatigué et que tu aies de potentiel idée, réflexion, pensée négative. Régulièrement après notre première séparation. Je lui disais comment vas-tu ? Et dans la tête ? Pas toutes les cinq minutes non plus évidemment mais je voulais m’assurer qu’elle aille bien à tous les niveaux. J’arrive à décrocher plusieurs petits sourires. Bonne nuit mon ange bonne nuit Nous Pas toutes les cinq minutes non plus évidemment mais je voulais m’assurer qu’elle aille bien à tous les niveaux. J’arrive à décrocher plusieurs petits sourires. Bonne nuit mon ange bonne nuit nous…

 

Nous sommes donc le lundi matin cool, c'est la semaine où je vais l'avoir que pour moi lorsque nous nous étions remis ensemble, nous avions établi que nous nous verrions pas tous les jours comme nous faisions au début mais que justement elle pourrait passer 2-3 jours à la maison, puis rentrer chez elle.faire ce qu’elle a à faire, prendre soin d’elle, par exemple qu’elle ait du temps pour elle. C’est important puis elle reviendrait en fin de semaine. Pourquoi pas ? En plus figurez-vous que mardi jour pour jour, cela aurait fait quatre mois que nous étions ensemble et le 7 février était mon anniversaire. Puis dans la matinée je lui demande quand est-ce qu’elle comptait venir et ou rester chez elle pour que je puisse m’organiser moi aussi. Mais les réponses étaient bien trop longues. Peut-être qu’elles étaient déjà sur le chemin de la séparation. Elle me répond, “ - Je ne sais pas, - ah ok, bah je sais pas moi je pensais  que tu aurais pu venir aujourd’hui en début d'après midi après avoir fait ce que tu avais à faire chez toi, tu prends ce qu’il faut pour t’avancer un petit peu sur ton travail. Si tu le souhaites, et tu voulais faire ta frange aussi et bien prends ce qu’il faut pour la faire ici. Et comme ça au moins tu es dans un environnement neutre ou tu n’as plus rien à penser ni à faire. Qu’est-ce que tu en penses?  Elle met du temps à répondre et me dit attends je ne sais pas, ça y est mon cœur se sert à nouveau, j’ai un mauvais pressentiment. Ce n’est même plus un pressentiment mais un sentiment irréel. Je sens que je la perds encore. On s’appelle et elle me dit “ - Jje ne sais pas quand je vais venir cette semaine. J’ai la sensation de devoir et de vouloir être seule. - Comment ça seule ? - Eh bien je ne sais pas, je ne sais pas pourquoi je ne me sens pas bien mentalement et j’ai l’impression de devoir être seule pour pouvoir régler ces problèmes-là ! - Très bien alors tu sais quoi puisque tu ne sais pas je vais prendre la décision à ta place puisque tu n’as pas l’air d’y arriver. C’est fini on arrête. “ Un long silence s’installe dans ma tête. Je n’espérais qu’une chose c’est qu’elle me dise non pas du tout T’inquiète j’en suis pas à ce point là. Malheureusement c’est peut-être ce qu’elle voulez entendre pour ne peut-être pas avoir à le dire. Et merde fait chier. Ça recommence. On va encore se quitter ? Tout ça me traverse l’esprit en une fraction de seconde. Et bien oui le schéma est identique sauf que là nous sommes pas face-à-face mais au téléphone c’est encore plus dur, car vous ne pouvez pas vous mettre en quatre pour essayer de la convaincre du contraire  vous êtes là complètement impuissant derrière votre téléphone comme un pauvre con, vous ne réalisez pas vraiment encore. D’ailleurs ce que vous réalisez c’est qu’elle ne vous contredit pas. C’est peut-être ça le plus dur. Vous savez que vous n’allez pas rester quatre heures au téléphone, et pourtant tu as tellement de choses à lui demander tellement de questions que tu sais qu’elles vont rester sans réponse, mais tu as des sentiments de vouloir faire vite peut-être la fierté ravale ta fierté. En fait quand tu es amoureux c’est de la merde la fierté la discussion tourne court tu gardes tes questions pour toi tu lui dis encore je ne te dis pas adieu au revoir tu sous-entend là que si un jour tu te retournes, je serai là, et encore une fois, tu lui dis au revoir avec un je t’aime mon ange…


Boom allez, Eric reprend ça dans ta gueule. Évidemment toutes les questions vous rattrape perce l’esprit les mêmes que la première fois qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça elle ne m’aime plus ? Elle ne me trouve pas à son goût finalement ? Mon handicap lui fait peur ? Elle a peut-être quelqu’un d’autre en tête ? ou a envie d’autres choses ? Elle s’est trompé sur la vision qu’elle avait de moi ? Elle ne m’aime plus ? Pourquoi tout simplement en fait ? Est-ce que j’ai loupé quelque chose ? Pourquoi suis-je mis au même niveau que ses ex avec qui elle est restée de nombreuses années et qu’ils lui ont fait vivre l’enfer moi je suis là prêt à tout lui donner sur un plateau et ça ne dure que quatre mois ? C’est ça l’amour en fait ? Est-ce qu’il faut être un connard frappé sa femme ? Lui manquait de respect ? Ne pas l’avoir comme une femme mais un objet ? C’est ça l’amour en fait pour que ça marche ?

Tant de questions qu’aujourd’hui je n’ai pas la vraie réponse mais depuis le début elle a toujours été sincère avec moi. Je ne peux qu' accepter le fait qu’elle me dise qu’elle souhaite être seule le temps de se mettre dans son esprit de voir ce qu’il ne va pas pour essayer de se comprendre elle-même afin d'arranger les choses. J’essaie de me convaincre que c’est la vérité et en moi une lueur d’espoir continue de rester. Je lui fais part de cette lueur d’espoir par message,  l’après-midi même en l’appelant cinq minutes c’est trop dur. Je ne tiens pas la séparation s’est jouée sur un coup de téléphone de 10 minutes c’est ce que notre amour méritait ? C’est ce que je mérite ? Je l’appelle et lui dit que je suis désolé de la déranger, et je lui fais part de ce que j’ai dans le cœur que je ne lui en veux pas, c’est tout à son honneur de vouloir aller de l’avant dans sa vie, que c’est une femme incroyable et qu’elle va y arriver car je n’en doute absolument pas c’est très dur d’encourager quelqu’un à faire ce qu’elle souhaite donc être seule alors que toi, la seule chose que tu souhaites, c’est qu’elle revienne. Je ne sais plus l’ordre des choses tout est encore en ébullition dans ma tête. Je sais que les jours qu’ont suivi j’ai dû lui rappeler encore que ma porte serait ouverte le jour où elle reviendrait ce à quoi elle répond oui j’ai compris, et encore une fois tu l’as sans partir s'éloigner à chacune de ses phrases, elle s’éloigne et toi tu es là comme un con sur ton fauteuil à ne rien pouvoir faire. Évidemment si je veux je peux faire les choses mais elle veut être seule. Elle ne veut pas avoir un mec dépressif dans ses pattes qui la supplie de revenir, je respecte son choix, le choix d’être seule

 

À partir de maintenant, tout ce que vous allez lire, sort directement de ma tête. Ce n’est pas un texte que j’ai écrit dans la nuit que je reprends la journée. Ça sort directement de ma tête et de mon cœur. Évidemment qu’à plusieurs reprises je lui ai envoyé des messages Peut-être pour me rassurer, je sais pas mais me rassurer de quoi elle m’a dit qu’elle voulait être seule. Je lui ai dit que je l’attendrai que j’avais cette lueur en moi qui était si forte qu’elle ne pouvait pas être vrai. Ce quoi elle me répond ou du moins me demande de l’oublier que c’est pas comme ça que je vais aller de l’avant. J’entends ce qu’elle dit mais je m’en fous est-ce qu’elle me dit ça pour me protéger est-ce que elle me dit ça car elle n’a pas à me demander de l’attendre, mais plutôt que je fasse ma vie de mon côté, est-ce que là encore elle prend soin de moi ? Quelle est la réalité de cette phrase ? Je ne veux pas l’entendre le : oublie-moi c’est hors de question comment t’oublier tu m’as offert une vie dont je n’espérais même pas dans mon imagination, ce n’était que quatre mois c’est vrai et ça a suffi pour créer en moi une vie. Je ne sais même pas si tu liras un jour ce texte il est même pas fait pour ça. Je vais très certainement te l’envoyer. Dans quel but d’ailleurs ? Est-ce qu’au fond de moi, j’espère encore, et encore que peut-être en lisant ce texte, tu réalises certaines choses et ouvre les yeux sur notre amour ma personne pour peut-être revenir vers moi ? Ou est-ce que j’écris ça parce que sans le savoir je suis ce que tu me dis c’est-à-dire d’oublier est-ce que je mets ça à plat pour suivre ton conseil. J’en ai pas envie. Pour une fois je ne t’écouterai pas tu ne me mettra pas à l’écart de ta vie pas comme ça pas après ce que l’on a vécu il y a et j’ai encore l’espoir qu’il y a encore entre nous la plus belle chose que l’être humain peut apporter, j’ai l’espoir que tu as encore cet amour à mon égard, sers-toi de cet amour, non pas pour te mettre la pression, sers-toi en comme force supplémentaire pour aller de l’avant. C’est drôle je ne parle plus de toi en disant elle mais je me rends compte que je te parle directement ce que j’ai évité de faire tout ce récit, mais nous arriverons à la fin de celui-ci. Je n’ai plus envie de corriger ce que je dis. Je veux juste laisser passer les mots puis toute façon tu arrives toi à lire avec les fautes de la dictée vocale de l’iPhone.

 

Pas plus tard que tout à l’heure en début d’après-midi tu m’as dit que c’était pas bon de t’écrire que ça ne servait à rien finalement que ça ne m’aiderait pas que tu avais bien reçu les fleurs mais que c’était pas nécessaire. Je m’en fout ( je m’aperçois en relisant rapidement que j’ai été égoïste en faisant ce geste peut-être, car finalement je ne te laisse pas seule pardon ) de base ça partait pour une blague de le 15, c’est pas la Saint-Valentin, et je n’ai pas de regrets de l’avoir fait. Tu me dis ne plus me répondre aux éventuelles choses que je fais comme les fleurs. Un message dans le calendrier comme hier concernant la raclette (avoue que c’était drôle quand même) pour m’aider tu veux m’aider pourquoi ? Encore une fois tu veux me préserver ? Pourquoi vouloir me préserver à ce point l’autre question qui me vient c’est que dans la démarche de vouloir me préserver à ce point, je me dis que c’est pas possible le simple fait de vouloir être seule pour régler tes problèmes te fais me dire tout ça ? Ça ne serait pas égoïste de me demander de l'attendre un peu quelque part, mais on ne joue pas avec l’amour, effectivement tu n’es certainement pas dans la réflexion de est-ce que tu vas revenir un jour mais penses-tu ou ne penses-tu pas que ce que l’on a vécu ce que l’on s’est dit depuis le début ne mérite pas de garder l’équivalent d’un grain de sable dans notre esprit, dans notre cœur Pour se dire que plus tard peut-être ? Si on me compare à ce que tu as vécu dans le passé, je ne suis qu' amour et lumière. Putain ça rappelle quelque chose. Pourquoi ne saisis-tu pas cet amour pour t’en servir tu n’as pas envie de me faire du mal ? Mais quand je suis avec toi, rien ne peut m’atteindre absolument rien. Je t’ai demandé aussi tout à l’heure si je pouvais t’appeler évidemment je ne veux pas te déranger encore une fois pourquoi je veux t’appeler pour m’enlever toutes ces questions, tu veux que j’aille de l’avant ? OK alors je veux tout savoir le fond de ta pensée je ne peux pas croire que le simple fait de vouloir être seule pour arranger ce qui trotte dans ta tête peut mettre fin à un amour comme celui-là c’est pas possible, je refuse de le croire et ne va pas me répondre. Écoute si tu veux croire ça et que ça peut t’aider. Vas-y je mais ne veux pas croire ça pour que ça m’aide je veux croire la vérité.

 

Évidemment des gens proches ou non me disent soit ne t’inquiète pas. Si elle t’aime elle reviendra. Je veux dire le devant les yeux au ciel. Cela paraît si facile. D’autres te disent ça va aller avec le temps tu verras elle va revenir. D’autres un peu plus macho te disent, ça va frère t’en trouveras d’autres c’est con le dernier choix ne me convient pas il est nul même c’est pas une autre que je veux je sais le roi dit je voudrais mais je ne suis pas le roi je suis moi. Je ne sais pas à quel moment je vais m’arrêter d’écrire, d’ailleurs je n’écris pas quelque part. Je parle. Je fais que ça d’ailleurs depuis maintenant 15 jours. Chacune des notifications que je reçois sur mon téléphone me fait croire que c’est peut-être toi. C’est terrifiant. Je continue à écrire des quatre heures pour toi seul sait de quoi je parle, en tout cas je les écris sur le bloc-notes, je sais que ça ne m’aidera pas d’aller de l’avant, mais aujourd’hui je ne suis pas prêt à aller de l’avant. J’en connais d’autres que je dois saouler. D’ailleurs Julien qui est sur mon chat actuellement qui dit que c’est une vraie love Story, mais comme j’ai tendance à lui dire souvent ta gueule. D’ailleurs pour les fleurs j’ai attendu d’avoir son avis et je m’étais promis de faire. L’inverse chose que j’ai fait du coup. Mais il y a d’autres gens aussi que je dois saouler. Il y a d’autres gens que je saoule Ces personnes sont ma mère mon grand-père peut-être les deux personnes les plus à même de faire quelque chose si toutefois ils entendent ce que je dis à défaut de l’entendre aujourd’hui, peut-être qu’ils le liront, maman, grand-père, si vous lisez ceci je vous répète ce que je vous dis à chacun de mes réveils à chacun de mes coucher pitié. Faites la revenir dans ma vie je vous en supplie faites-la revenir dans ma vie non pas de façon éphémère je veux qu’elle revienne se servent de moi pour se reconstruire et que jamais nous nous séparions. J’entends que vous voudriez que je vous dise faites en sorte que la vie se goupille de façon à ce que pour moi elle soit positive mais si elle revient elle sera positive. Maman tu ne l’auras pas connu, je sais que tu aurais dit “ ah beh celle-là elle doit vraiment te plaire avec son look, “ vraiment te plaire et faible. La preuve regarde où j’en suis mais voilà tu auras aussi par écrit ce que je te demande à toi et à grand-père même aux autres. D’ailleurs on sait jamais peut-être que tu ne m’entends pas, mais tu pourras lire. merci maman.

Je ne veux pas avoir la responsabilité de savoir si je vais revenir ou pas actuellement j’ai simplement envie d’être seule et quand ça ira mieux je ne sais pas si je reviendrai ou pas. J’ai bien entendu ce qu’elle m’a dit mais est-ce qu’elle dit ça pour me protéger, et pour effectivement ne pas avoir cette responsabilité est-ce qu’elle dit ça pour me mettre à l’écart pour que peut-être je ne passe pas à côté de quelqu’un pour pourquoi pas refaire ma vie ? Ou est-ce qu’elle dit ça parce qu’elle est persuadée de ne pas revenir, car les questions que je me posais plus haut sont vraies ? Elle aura beau me dire ce qu’elle veut pour m’éloigner d’elle mais elle n’arrivera pas à éteindre cette lueur d’espoir qui est en moi que j’ai encore aujourd’hui au jour où je suis en train d’écrire ces lignes nous sommes dimanche 18 février 4h48 du matin, car j’aime cette femme incroyable, et tout ce que nous avons vécu ne peut pas se résumer à ça c’est impossible pour moi de le concevoir. Je ne veux pas passer à côté de cette vie. Oui j’ai espoir qu’elle revienne que nos chemins se recroisent. Je l’aime d’un amour démesuré, là où elle a de la chance, c’est que je suis cloué sur mon fauteuil, et que je ne peux rien faire tout seul pour aller à sa rencontre, la prendre par la main et lui dire les yeux dans les yeux. Tu sais on a créé ce qu’il y a de plus beau dans la vie, l’amour servant-nous ans pour aller de l’avant, avec l’amour, tout est possible.

Bonjour vous, aujourd’hui nous sommes dimanche 3 mars 2024 et où est-ce que j’en suis ? Je vais très certainement me répéter dans ce que je vais écrire à partir d’aujourd’hui mais je m’en fous. Je rappelle que ce que vous êtes en train de lire à la base, était censé être une note sur un téléphone et que cela ne sortirait jamais de là donc comment vous dire que votre vie voilà, vous avez compris. Depuis notre séparation j’ai encore et toujours la sensation d’être observé alors évidemment pas observée par n’importe qui observé par elle alors que je sais qu’il est littéralement impossible qu’elle me voit, sauf qu’éventuellement je stream, ou quand elle regarde une de mon stream, ce dont je doute fortement au passage, mais j’ai la sensation qu’elle m’observe, par exemple un simple midi où je pourrais manger seul chez moi j’ai la sensation qu’elle me voit, si je sors dehors faire quelque chose, peu importe j’ai la sensation qu’elle m’observe, même quand c’est 4h du matin et que c’est l’heure pour pisser et que j’ai la chambre fermée. J’ai la sensation qu’elle m’observe. Je ne sais pas pourquoi. Ce qui est drôle c’est que quand j’ai des sentiments là je pense à elle évidemment et je m’adresse à elle à haute voix. On écrivant ça je me dis les gens qui le lisent doivent penser que je suis complètement siphonné, mais que ça soit dès que je me réveille ou que je me couche ou justement quand je pense à elle je lui parle à voix haute bonjour mon ange passe une bonne journée je t’aime bonne nuit mon cœur je t’aime. Oui oui je ne rigole pas ou alors comme vous le savez pour certains j’ai des auxiliaires chez moi le matin et bien je fais ça aussi parfois quand elles ont le dos tourné je ne sais pas pourquoi d’ailleurs en parler j’ai envie de le faire. Tiens ben je vais le faire d’ailleurs passe une bonne journée mon cœur je t’aime ça fait bizarre de dire devant potentiellement des gens qui me regardent sur mon stream mais ça fait du bien, ça me fait du bien de le dire un peu comme si je cherchais à me rassurer que je l’aimais toujours ouais c’est drôle et vous verrez un peu plus bas à quel point ça fait du bien de le dire mais à la fois du mal, c’est un peu comme si volontairement tu trouvais ça drôle de mettre les mains dans le feu mais bon ça brûle mais tu le fais quand même.

 

Maintenant, place un sujet qui va être difficile à expliquer, non pas par rapport à l’émotion, mais plus pour mettre des mots sur la réelle sensation que j’ai, mon cerveau est fascinant. Il a de la joie dans la tristesse. Rien de le dire là je ne sais pas par quoi commencer, on va faire par étape vous êtes d’accord ? Depuis la séparation qui va faire maintenant un mois on peut dire je suis triste oui je l’ai perdu elle ne reviendra pas ça on a compris, mais comment vous décrire cette sensation l’autre fois je me suis surpris, non vous savez quoi je vous dire un autre truc encore depuis que je suis en fauteuil assez régulièrement je dirais Trois ou quatre fois par semaine, j’ai comme une sensation de trop plein de : « ah putain que la vie est belle, c’est bon la vie » des trucs du genre maintenant, j’ai cette même vague de trop plein de joie de vivre, putain ça va être compliqué à vous expliquer, je vous le dis moi, voilà c’est ça, j’ai réussi à comprendre ce que je voulais dire, je viens de m’enregistrer pour me réécouter et mieux comprendre. Dans cette tristesse, j’ai la joie de vivre tant mieux. Vous me direz mais c’est un peu comme si j’avais la joie de vivre ce que j’étais en train de vivre actuellement, car ça devait faire partie de l’histoire c’est-à-dire tu dois subir ce que tu es en train de subir pour la retrouver et être heureux avec elle. Vous voyez ce que je veux dire ? Je ne peux pas mieux vous l'expliquer, est-ce que c’est l’espoir qui me fait dire tout ça très certainement, mais je ne peux rien faire contre ça. Je me répète beaucoup c’est mal écrit en vrai je m’en fous. Car je vous rappelle encore une fois que ce que vous êtes en train de lire n’était pas censé être lu. Mais ce genre de pensée me fait quand même peur j’imagine qu’avec le temps ça va s’estomper. En attendant un mois plus tard, tu as l’impression que rien n’a changé dans ta tête, et que l’espoir que tu disais de ne pas ou plus avoir de lueur d’espoir est lui intacte tu te demande comment tu peux aller de l’avant quand tu dis ça encore et encore une fois est-ce que j’ai vraiment envie d’aller de l’avant et garder cet espoir, pour que lorsque je la retrouverai peut-être tu seras intact ? !


Évidemment t’as toujours la sensation en plus d’être regardé qu' à tout moment elle va débarquer chez toi pour te faire une surprise car lorsque nous étions ensemble c’est ce qu’elle avait déjà fait. Or aujourd’hui je doute l’avoir débarqué c’est moi la surprise « lol » évidemment, ça, c’est le schéma que tu aimerais dans l’idéal, mais il ne se produira jamais même si elle venait à revenir demain, mais je ne vous cache pas qu' entre le moment où je me recouche après la douche jusqu’à 11 heures je ne serai pas contre le fait qu’elle vienne me faire une surprise comme elle l’a déjà fait. Comme je disais qu’elle me réveille et que je la vois elle, quoi ? On a pas le droit de rêver ? il y a un dicton qui dit ne rêve pas ta vie, vis tes rêves. Alors je veux bien mais je  je me vois mal lui envoyer un message en lui disant “ écoute le dicton il dit ça tu veux pas venir faire en sorte que je vive ce rêve ? “ Non, je vais éviter quand même.
Ah oui, tu as l’impression de voir plein de signes aussi comme par exemple des musiques qui te font penser à elle et qui comme par hasard au moment où tu pensais à elle, la musique passe, et ça deux matins d’affilée. Tu sors faire un truc dehors, et tu vois dans la même journée deux voitures comme la sienne alors qu’en temps normal tu n’envoies jamais. T’as l’impression que tout ce qui t'entoure est un signe de la vie. Alors écoutez-moi bien les signes, c’est bien beau de faire les beaux là comme ça à vous montrer mais à un moment donné faire des signes juste pour faire des signes, moi ça ne m’intéresse pas, ça me fait chier même Donc si vous devez vous manifester, oui je vous parle toujours à vous les signes manifestez-vous parce que ça va tourner en ma faveur avec elle voilà merci les signes

 

Puisqu’on est sur le thème de la chanson, je vous donne les deux titres qui me reviennent souvent ou du moins qui me font beaucoup penser à elle quand je les entends ou les écoutent Blink182 One More Time. Pourquoi cette musique je ne sais pas Blink182 est un groupe que j’écoute depuis mes 11 ans ou 12 ans peut-être je les ai toujours écouté et je continuerai à les écouter bien sûr. Mais pourquoi cette chanson ? Je ne sais pas, je sais qu’on l’avait écouté quand on était ensemble une fois et que nous l'aimons tous les deux, j’ai peut-être assimilé cette musique à ce souvenir là. Aujourd’hui quand je l’entends, bah ça fait chier je suis sûre qu’elle serait en face de moi on l’écoutera ensemble ça me ferait chier aussi car ça rappellerait de mauvais souvenirs du coup… Et l’autre c’est “ Orelsan à l’heure où je me couche “. Pourquoi ? Au début de notre relation, je sais plus si je vous en ai parlé déjà ou pas Mais au tout début, j’avais entendu cette musique et j’aimais beaucoup le refrain qui disait “ tant mieux. Si la route est longue on fera on pourra faire un peu plus de détours “ et je trouvais ça cool dans le sens où je me disais eh bien tant mieux si c’est longue, comme ça, on pourra kiffer davantage, tout ce qu’on va vivre dans le sens, on ne va pas se presser de se fixer des objectifs et de ne focaliser que cela. Mais au contraire de pouvoir tout faire entre deux objectifs de vie et que chaque instant il faudra qu’on les kiffe finalement, encore une fois la chanson, elle peut être à double tranchant est-ce que ce que je vis aujourd’hui N’est pas un détour ? Je vous cache pas que celui-là j’aimerais bien l’éviter mais bon c’est comme ça. D’ailleurs je viens d’écouter cette chanson. À l’instant même ou je vous parle et une phrase au début de ce refrain est tellement représentative de qui je suis à la base « un jour on est venu au monde et on attend que le monde vienne à nous. ». Ça c’est moi tout craché Vraiment. Comme si les phrases qui suivaient : « tant mieux si la route est longue etc. » était là pour me bousculer. Donc on a le début du refrain qui me caractérise au mieux suivi des petits détours que je vais faire comme si c’était le combat que je menais actuellement c’est tellement compliqué mais je vous jure je ne suis pas fou ! C’est comme ça que j’ai la vision de cette chanson. On passe à autre chose, ? J’ai a bientôt fini c’est promis. D’ailleurs quand j’étais en train d’écouter la musique, là j’étais en train de repenser au fait qu' évidemment il n’y a pas qu’elle qui me manque. Ses enfants aussi, pas plus tard qu’hier soir, son fils avait posté une Story sur Instagram, je l’ai regardé, elle n’avait rien de spécial, mais qu’est-ce que j’avais envie de lui écrire vous avez pas idée. Aujourd’hui nous ne sommes plus en contact. On va dire, j’imagine qu’elle a dû lui dire de ne plus m’écrire. Pour peut-être que j’aille de l’avant, aille mieux ou autre chose ou peut-être que c’est une décision qu’il a pris de lui-même, je ne sais pas, mais tout ça pour dire qu’il n’y a pas qu’elle qui me manque. Ouais, je n’aurais jamais cru qu’un jour une phrase comme celle-là sortirait de ma bouche :« les enfants me manquent ». Ce qui est drôle aussi c’est que je sais quelle semaine ou non elle a le petit alors sans vraiment le vouloir je me projette dans le : “ ah eh bien cette semaine elle est avec lui c’est sa semaine maman c’est drôle » en fait que je le veuille ou non, elle fait encore partie de moi quoi C’est nul c’est beau parce que oui cet amour perdure mais c’est tellement dommage de ne pas avoir ce manque simplement parce que c’est une semaine où les enfants ne sont pas dispos ou  rien à faire cette semaine-là mais non le manque parce que ça fait un mois que tu ne les vois plus, et que tu ne les reverras sûrement pas.

 

Autre chose qui n’a rien à voir aussi elle a été la première à m’offrir un bouquet de fleurs je ne vais pas parler deux heures là-dessus. Au début ça a été un des cadeaux les plus drôles à recevoir mais quand tu réalises ce cadeau et tellement plus profond, je sais pas comment l’expliquer j’ai la flemme de vous l’expliquer d’accord ? on l’écrira dans un autre livre, peut-être promis.


J’ai toujours le stress, lorsque je reçois une notification j’ai toujours l’idée de me dire alors peut-être ? Pas du tout, c’est juste Uber Eats qui me prévient que j’ai 10 % sur ma prochaine commande… Mais ça on peut le mettre dans la même partie finalement que l’espoir.
Redouter le moment où je vais reparler d’elle, car c’est comme arriver à une fin définitive. La phrase que vous venez de lire et celle que j’avais noté dans mon bloc-notes une phrase que je voulais aborder ou un sujet du moins jusqu’à aujourd’hui. J’avais l’impression de retarder le moment où j’allais revenir sur « nous ». Je ne parle pas de toute cette histoire, mais je parle réellement de nous nous deux ou de mon amour pour elle aujourd’hui, donc j’ai les pieds dedans je réouvre mon cœur j’ai eu peur ta propre fierté me fait sourire mais je sais qu’au fond de moi je vais devoir faire un travail après vous avoir écrit ces dernières lignes, un travail sur moi-même, pour me convaincre qu’elle ne reviendra pas que je dois aller de l’avant et tout le bla-bla. Et maintenant que j’y suis et que j’aborde cette dernière note et bien j’ai comme envie de ne pas l’aborder car je sais que ça signe la fin de cette histoire en tout cas par écrit. D’écrire m’a fait beaucoup de bien et me fait encore beaucoup de bien, mais encore une fois est-ce que ça serait pas de la joie dans la tristesse est-ce que d’écrire ce que je vous dis encore là ne serait pas comme si je voulais continuer à entretenir un lien avec elle. Je sais pas j’adore parler d’elle, de nous, et je pourrais recommencer ça 100 fois. Mais je crois que c’est écrit arrive à sa fin. Je repousse le moment de l’aborder et aujourd’hui je repousse le moment de l’arrêter. C’est comme avec l’histoire du Feu tout à l’heure. Ce livre. Cette trame. Ce récit. Ce journal intime. Appelez-le quand vous voulez, j’ai essayé de l’écrire au plus proche de mes sensations, il n'est pas romancé, il est juste comme il est dans mon cœur ou dans ma tête. J’ai vraiment pas envie d’arrêter d’écrire mais même si c’est écrit s’arrête mon amour pour elle lui continuera, car je persiste à dire qu’ Avec l’amour, tout est possible.

 

Et maintenant ?